4.000 emplois d’avenir pour la région

Publié le 23 novembre 2012 | Dernière mise à jour le 16 novembre 2012

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Les premiers emplois d'avenir (EA) sur la région ont été signés par Michel Sapin, Ministre chargé de l'emploi, le 16 novembre à Tours. Au total, près de 4.000 emplois d’avenir de ce type devraient être conclus en région Centre d'ici fin 2013.

Leur cible ? Des jeunes peu ou pas qualifiés venant de zones sensibles ou à fort taux de chômage. Avec 17,4% des jeunes au chômage, soit deux points de plus qu’au niveau national, ce nouveau dispositif concerne particulièrement la région Centre.

La région comptait, à la fin du mois d’août dernier, 19 300 demandeurs d’emploi de catégorie A âgés de moins de 25 ans. Les plus touchés sont les jeunes sortis sans qualification du système scolaire : 45% d’entre eux sont au chômage quatre ans après la fin de leurs études, contre 19% pour des jeunes sortis de formation initiale.

C’est pourquoi le nouveau dispositif des emplois d’avenir, voté le 9 octobre dernier, concerne essentiellement les jeunes de 16 à 25 ans (30 ans pour les travailleurs handicapés) sans qualification ou de niveau CAP/BEP, issus principalement de zone urbaine sensible ou zone de revitalisation rurale. « L’un des gages du succès des emplois d’avenir est de bien cibler le public », confirme Dorine Gardin, directrice régionale adjointe et responsable du pôle ’’Entreprise, emploi, économie’’ de la DIRECCTE, la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi. Parmi les 100 000 emplois d’avenir créés sur 14 mois au niveau national, 6 000 seront par ailleurs réservés à de futurs professeurs, pour des étudiants boursiers préparant le concours d’enseignant, résidant ou ayant résidé en zone urbaine sensible.

Les emplois proposés sont des CDI ou des CDD de 1 à 3 ans à temps plein, à 90% dans le secteur non-marchand : associations, collectivités locales... « Les 10% restants seront mis en place dans le secteur marchand », indique Dorine Gardin. « Les domaines d’activité prioritaires sont déterminés avec le Conseil régional : il s’agira de secteurs en tension comme la restauration ou le secteur sanitaire et social, ainsi que des secteurs en lien avec le développement durable comme l’éco-construction ou la gestion des déchets ».

Les structures et entreprises accueillantes, qui bénéficieront d’une aide de l’Etat de 75% de la rémunération du jeune sur la base du Smic pour le secteur non-marchand (35% pour le secteur marchand) sont également sélectionnées en fonction de leur capacité à former et encadrer les jeunes. « Cet accompagnement est la clef de voûte du dispositif. Il s’agit d’un public en difficulté face à l’emploi, c’est un véritable défi ! », commente Dorine Gardin. « Il va falloir trouver des employeurs, et motiver les jeunes : 4.000 contrats, cela représente 10% du public suivi par les missions locales ! ». Autre objectif : réussir à convaincre les collectivités locales de s’engager significativement dans le dispositif.

Un comité de pilotage, présidé par les services de l’Etat, réunit les différents partenaires (le Conseil régional et les Départements, les financeurs de la formation et les associations ’’têtes de pont’’). Le rapprochement entre les jeunes et les employeurs sera effectué par Pôle Emploi, les missions locales et les Cap emploi, ces deux dernières étant ensuite chargées du suivi et de l’accompagnement des jeunes.

Toutes les informations utiles sont sur le site dédié : www.lesemploisdavenir.gouv.fr

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