Accompagnement des emplois d’avenir par les Missions locales : 1er bilan

Publié le 31 août 2015

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Une étude, financée par la DIRECCTE Centre-Val de Loire, dresse un premier bilan de l’action des Missions locales en charge de la mise en œuvre des emplois d’avenir. Lancés en octobre 2012, ces contrats aidés permettent à des jeunes pas ou peu qualifiés d’accéder à une qualification, tremplin pour une insertion professionnelle durable.

Plus de 6000 jeunes ont été embauchés en emploi d’avenir en région Centre-Val de Loire. Les recrutements réalisés sont de qualité. Ils bénéficient au public principalement visé par le dispositif (82% des jeunes sont de niveau CAP ou collège), les contrats sont de longue durée (57% en CDD de 36 mois ou en CDI) et à temps plein pour 91% d’entre eux.
Cette étude, à partir de témoignages de jeunes, de conseillers des missions locales et d’employeurs ainsi que de données statistiques, apporte un éclairage sur la réalité concrète des parcours d’insertion suivis par ces jeunes en emploi d’avenir.

Le rôle clef des missions locales

Dans un premier temps, les chargés de « relations avec les entreprises » des 20 missions locales de la région prennent contact avec l’employeur qui a exprimé une intention de recruter un jeune. Ils l’aide à définir la nature du poste dont il a besoin ainsi que le profil du jeune recherché.
Une fois l’offre d’emploi déposé, les chargés de mission présélectionnent des jeunes correspondant au poste.
Quand l’employeur a choisi le jeune qu’il souhaite embaucher, c’est le conseiller de ce dernier à la mission locale qui prend le relais. Dès la signature du contrat, il sera le référent unique du jeune et de l’employeur tout au long du contrat.
Il établit avec le tuteur les modalités d’intégration du jeune dans l’entreprise et appuie l’employeur le cas échéant dans l’élaboration du plan prévisionnel de formation. Ce dernier relève de la responsabilité de l’employeur mais le référent de la Mission locale, garant de la qualité du parcours d’insertion du jeune, accompagne sa bonne mise en œuvre et apporte un conseil le cas échéant sur ses modalités de financement et sur sa structuration pédagogique.

Premières vagues de sortie du dispositif fin 2015

Fin 2014, le taux de rupture de contrats par l’employeur ou le jeune s’élevait à 15%. Ce taux est plus élevé dans le secteur marchand (22%) surtout dans les secteurs du bâtiment et de l’hôtellerie-restauration. Plus d’un quart des ruptures interviennent dans la période d’essai.
A cette même date, seuls 3 % des jeunes recrutés étaient sortis « normalement » du dispositif à l’issue de leur CDD. Près de la moitié ont obtenu ensuite un CDI et près d’un quart ont choisi de poursuivre une formation.
Les contrats en CCD de 3 ans commenceront à arriver à échéance fin 2015 et d’ores et déjà tous les conseillers des Missions locales sont mobilisés afin que ces sorties du dispositif s’opèrent dans les meilleurs conditions possibles.

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