L’Eure-et-Loir et le Loir-et-Cher s’ouvrent à la Garantie jeunes

Publié le 20 janvier 2017

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Fin 2016, 2341 jeunes étaient entrés dans le dispositif Garantie Jeunes depuis son lancement en mai 2015 dans le Cher, puis dans l'Indre et l'Indre-et-Loire 4 mois plus tard et enfin dans le Loiret en septembre 2016. En 2017, les jeunes d'Eure-et-Loir et le Loir-et-Cher en situation de précarité, sans emploi, ayant arrêté leurs études et ne suivant pas de formation, pourront bénéficier à leur tour de ce dispositif qui est généralisé sur la France entière.

Le dispositif, généralisé à compter du 1er janvier 2017 sur l’ensemble du territoire par la loi Travail, donne la possibilité à des jeunes NEET (1) de bénéficier, sur une durée d’un an, d’un accompagnement social et professionnel intensif ainsi que d’une garantie de ressources (allocation forfaitaire mensuelle d’un montant maximal de 470,95 euros).

Immersion en entreprise

Cet accompagnement est mis en œuvre par les Missions locales. Il est composé, en fonction des besoins et du projet du jeune, de périodes de formation et de mises en situation professionnelle. En effet, chaque jeune s’engage à s’impliquer tous les jours de la semaine dans son parcours d’insertion qui doit le conduire rapidement, dès le 2ème mois si possible, à une première immersion dans le monde du travail. De fait, 82% des jeunes accueillis à ce jour en région Centre-Val de Loire avaient quitté leurs études avec un niveau de formation au plus équivalent à un BEP ou à un CAP et n’avaient donc que peu d’expérience du monde du travail.
L’immersion en entreprise est la marque de fabrique de la garantie jeunes et c’est la clef de son succès. De plus une immersion réussie constitue une opportunité pour les entreprises de repérer des compétences chez les jeunes accueillis nécessaires à leur développement. Cet immersion, 54% des jeunes suivis en région l’ont réalisée via une période de mise en situation professionnelle, 30% via un CCD de courte durée (moins de 6 mois) ou dans le cadre d’une mission d’intérim ou d’un emploi saisonnier, 7% dans le cadre d’un emploi aidé (CUI ou emploi d’avenir) et 4 % dans le cadre d’un CDD de plus de 6 mois ou d’un CDI.

Des moyens en hausse

Le budget consacré par l’Etat à la Garantie jeunes en 2017 est en augmentation de 77% par rapport à celui mobilisé en 2016 et atteint désormais 498,54 millions d’euros. sur le plan national. La dotation que l’Etat verse aux Missions locales, en dehors du cadre de la Garantie jeunes, progresse également. Elle augmente de plus de 14 millions d’euros entre 2016 et 2017, soit une hausse de plus de 7 %.« Cet effort budgétaire conséquent, inscrit par le Gouvernement au Projet de Loi de Finance 2017, permettra de conforter le modèle économique des missions locales, qui sont un maillon central du dispositif d’accompagnement vers l’emploi dans notre pays. » a déclaré Myriam El Khomri, ministre en charge de l’emploi le 5 janvier dernier.

Premiers résultats encourageants

Au 31 décembre 2016, 338 jeunes de la région étaient sortis du dispositif après en avoir été bénéficiaires. Un tiers d’entre eux étaient en emploi à l’issue de leur parcours en garantie jeunes, 8% étaient en formation et 2,4% suivaient une formation en alternance.
Un autre tiers se retrouvait demandeurs d’emploi sans situation et enfin un quart, également sans situation précise à leur sortie, avaient pu toutefois bénéficié de 4 mois d’immersion en entreprise grâce à la Garantie jeunes. Nul doute qu’en valorisant cette expérience sur leur CV, ils accroissent leur chance de décrocher un poste sur le marché du travail.
Au delà de l’impact direct sur l’emploi, le dispositif permet à de nombreux jeunes déboussolés, en errance, de trouver des repères et de regagner une confiance en soi. Voir l’article : Comment la Garantie Jeunes a changé ma vie".

(1) NEET : Not in Education, Employment or Training (ni étudiant, ni employé, ni stagiaire).

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