Pour l’APST 41, le bilan de la prestation conseil RH est positif

Publié le 21 mars 2023 | Dernière mise à jour le 27 mars 2023

  • Envoyer a un ami
  • facebook twitter
Pour aider des petites entreprises à mieux gérer leurs ressources humaines, les opérateurs de compétence (OPCO) du Centre-Val de Loire peuvent leur proposer un accompagnement sur mesure par un consultant spécialisé. Cette « prestation de conseil en ressources humaines » (PCRH) est cofinancée par la DREETS. Le service de prévention et de santé au travail du Loir-et-Cher (APST 41) en a bénéficié. Retour sur cet accompagnement dont les résultats ont été jugés très bénéfiques par les salariés.

Face à l’évolution de la structure qui gère aujourd’hui 80 employés, l’APST 41 avait mis en place en 2010 un poste de responsable des ressources humaines, chargé à la fois de tâches administratives, des relations sociales et du recrutement. Au départ de cette personne clef, malgré l’intervention d’un conseil, aucun des candidats potentiels pour la remplacer ne correspondit aux attendus du poste à pourvoir, telle que ceux-ci étaient définie. Pendant un an, le pôle RH a donc fonctionné en mode dégradé, et il était impossible de prendre le temps de la réflexion. « Nous avions tellement la tête dans le guidon qu’on ne pouvait pas se poser et mettre en place un plan d’action. », se souvient Nathalie LEMASSON, désormais chargée de développement des compétences et de la communication.

Prendre de la hauteur grâce au regard extérieur

C’est dans ce contexte que l’OPCO Santé, qui s’occupe de la branche professionnelle sanitaire, sociale et médico-sociale, a proposé d’activer la « prestation de conseil en ressources humaines » (PCRH). L’opérateur de compétences a d’abord établi un pré diagnostic de la situation, puis orienté l’APST 41 vers plusieurs cabinets de consultants spécialisés et référencés. Finalement c’est la proposition de prestation du cabinet Thomas Legrand qui a été retenue. Un calendrier d’entretiens individuels et de réunions collectives a été défini par le cabinet avec le pôle RH concerné, la direction, et quelques managers de la structure. Cet audit a permis de dresser un véritable bilan de compétences du Pole RH, à savoir un inventaire de toutes les missions, puis d’identifier pour chaque activité les ressources humaines existantes. En posant ainsi les choses à plat, il est apparu que le recrutement d’un responsable RH n’était plus adapté au contexte de l’association et qu’il était plutôt préférable de faire évoluer les collaboratrices présentes, toutes possédant la plupart des compétences requises et l’autonomie nécessaire. Finalement, le besoin se situait plutôt sur un renforcement du service avec l’embauche d’un salarié sur un poste spécifique.

Pour Nathalie LEMASSON, le bénéfice est indéniable : «  une telle prestation, grâce à l’œil extérieur d’experts qui connaissent le métier, nous a permis, à travers leurs questions, de prendre de la hauteur.  » De fait, sans ce regard neuf, le service aurait probablement conservé son ancien modèle de fonctionnement et n’aurait sans doute pas anticipé tous les changements liés à la réforme de la loi Santé au travail qui s’annonçaient. L’enjeu s’est en effet avéré double : il fallait aussi négocier le virage de l’accompagnement des salariés face à ces changements, et dépasser ainsi l’approche traditionnelle d’une simple gestion du personnel.

Une adhésion au plan d’action co-construit

Un autre avantage du prestataire extérieur est qu’il devient le maître du temps du projet. En fixant un planning précis, les salariés savent que les heures imparties seront consacrées uniquement à la refonte du Pôle RH sans interférence ni report ! Cette refonte, co-construite avec tous les salariés concernés à partir de l’état des lieux dressé par le cabinet de consultants, a permis de les faire travailler vers un dessein commun et d’obtenir de leur part une adhésion unanime au plan d’action mis en œuvre.
L’exemple réussi de l’APST 41 en est un parmi d’autres. De nombreux autres secteurs de l’économie peuvent faire appel au dispositif PCRH, comme l’industrie, l’hôtellerie et la restauration, le transport et la logistique qui connaissent notamment de fortes difficultés de recrutement. Isabelle VALROFF, déléguée territoriale à l’OPCO Santé, souligne que leur mission est très large : « Nous accompagnons les entreprises dans leur fluctuation d’activité, dans le recrutement des salariés et la formation pour les conserver, mais aussi dans l’organisation du travail, le dialogue social et la professionnalisation des fonctions RH dans les petites structures. Sans oublier la transition numérique et écologique. »

Combien coûte une PCRH ?
En moyenne, une prestation conseil en RH se déroule sur 5 à 6 jours, par journée ou demi-journée, au tarif de 1 200 € par jour. Une partie est prise en charge par la DREETS (en savoir plus), l’autre par l’OPCO, dès lors que le cabinet de consultants retenu est référencé. Le reste à charge est nul pour les entreprises dans la majorité des cas.