Deux communautés de communes misent sur l’énergie

Publié le 26 juin 2018 | Dernière mise à jour le 23 août 2018

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Pour répondre aux besoins actuels des entreprises locales en matière de compétences et anticiper les évolutions à venir, deux communautés de communes du Loir-et-Cher se sont associées pour développer une offre de services RH dans le domaine de l’énergie. Une initiative innovante à plus d’un titre.


Partant du constat qu’il était de plus en plus difficile pour les entreprises de trouver du personnel habilité à intervenir dans la centrale nucléaire de Saint-Laurent, la communauté de commune du Grand Chambord et l’unité territoriale du Loir-et-Cher de la Direccte Centre Val de Loire ont décidé d’approfondir la question pour envisager des actions afin de lever les freins aux recrutements. « Le nucléaire est un milieu méconnu de nombreux salariés », explique Joël Debuigne, Vice-président en charge du développement économique à la Communauté de communes."C’est aussi un secteur d’activité très encadré, qui nécessite un certain nombre d’habilitations avant de pouvoir intervenir sur un site. Nous avons ainsi pu bénéficier d’une première aide de la Direccte, pour réaliser une étude de marché".
Effectuée en 2016 par le cabinet TransFormation Associés, celle-ci a mis en évidence plusieurs besoins : sur le plan des infrastructures, avec un manque de locaux et de salles de réunions pour les entreprises, mais aussi en matière d’accompagnement au recrutement. Puis est venue l’idée d’un lieu « ressources » permettant aux entreprises de proposer à leurs collaborateurs des formations sur mesure.

L’union fait la force

Seconde originalité du projet, la démarche partenariale engagée avec une communauté de communes voisine, la centrale de Saint-Laurent et l’association Peren [1]. « Pour donner plus de poids à ce projet, nous avons souhaité le mener dans le cadre de l’entente intercommunautaire avec la communauté de communes Beauce-Val de Loire. Cela nous permet de mutualiser nos moyens et de toucher davantage d’entreprises. Une fois le principe du projet acté, nous avons travaillé au choix du lieu. » C’est dans ce cadre qu’une convention Adec [2] instruite par la Direccte a permis de confier au consultant l’étude des modalités économiques et financières du projet. « Nous avons identifié un bâtiment, à proximité de la sortie d’autoroute à Mer, que la communauté de communes Beauce-Val de Loire a acheté, et qui sera aménagé en bureaux et salles de réunions. Un second bâtiment sera construit à côté pour accueillir le chantier-école à compter de 2020. » En parallèle a débuté l’élaboration du programme de formation et de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences territoriales (GPECT) qui devrait être opérationnel en 2019. « Nous avons fait le choix d’élargir les domaines d’activités, au-delà du nucléaire, à la logistique, à l’industrie et aux énergies renouvelables… Car tous ces domaines d’activités constituent une valeur ajoutée à nos territoires, en termes d’embauche et d’accueil d’entreprises. Il y a un besoin actuel et nous anticipons aussi en matière de transition énergétique. »
« … »

Le centre de ressources

Si la structure juridique du projet n’est pas totalement finalisée, le « contenu » du centre de ressources est en cours d’élaboration. « Nous prévoyons des salles de formation et des plateaux techniques, qui permettront aux stagiaires d’effectuer des interventions « en situation réelle », pour commencer, avec des scenarios d’intervention dans une centrale nucléaire. Pour les autres domaines d’activités, l’analyse des besoins est en cours de caractérisation et la mise en œuvre sera progressive ». Affaire à suivre !

Notes

[1Promotion de l’emploi et des ressources des entreprises prestataires du nucléaire

[2Action de Développement de l’Emploi et des Compétences