Signal Conso : des consommateurs "lanceurs d’alerte"
Publié le 19 février 2020 | Dernière mise à jour le 21 février 2020
Officiellement lancé mardi 18 février au niveau national lors d’une conférence de presse, SignalConso (signal.conso.gouv.fr) était expérimenté depuis 2019 dans trois Régions en Centre-Val-de-Loire, Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie. Il se veut "simple et intuitif", a assuré la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie, Agnès Pannier-Runacher.
L’interface, accessible sur smartphone, aiguille pas à pas la personne en fonction du secteur d’activité, des catégories de signalements récurrents et redirige vers d’autres services si la plainte n’entre pas dans les domaines d’intervention de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Il est possible de prendre une photo directement avec son portable pour l’appuyer.
L’entreprise signalée peut dialoguer avec le consommateur
Les réclamations ont jusqu’ici principalement concerné "des problèmes de prix, d’hygiène, et de produits périmés et des litiges contractuels ", a expliqué la secrétaire d’Etat, qui a estimé que l’outil pouvait aussi servir de "médiation" entre le consommateur et l’entreprise, tout en le "rapprochant" de l’administration. Le consommateur fournit une adresse électronique pour être tenu au courant de la suite donnée à sa plainte. L’entreprise concernée est avertie et peut accepter la réclamation ou la réfuter. Elle peut répondre directement au consommateur qui l’incrimine sur les mesures qui sont prises, et la DGCCRF a accès aux échanges.
"SignalConso nous permet aussi un pré-ciblage pour nos contrôles", a commenté Virginie Beaumeunier, directrice générale de la DGCCRF. "On évite d’aller contrôler une entreprise qui réagit rapidement vis-à-vis de ses clients", a renchéri Agnès Pannier-Runacher.
La moitié des entreprises incriminées ont pris des mesures correctives
En Centre-Val-de-Loire, "326 signalements ont été recensés via la plateforme", a indiqué Fabienne Bibet, directrice régionale adjointe de l’antenne locale de la Répression des fraudes à la Direccte. "Deux tiers des entreprises concernées ont accepté de lire la plainte, et 50% des entreprises ont appliqué une mesure corrective", a-t-elle ajouté, alors que la direction régionale est saisie "environ 2.000 fois par an", sur la consommation, pour des plaintes ou des questions.
SignalConso sera encore "enrichi" dans "les prochains mois", notamment pour prendre en compte le commerce sur internet, a précisé la secrétaire d’Etat.
Documents à télécharger :
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Dossier de presse : Lancement national de la plate-forme Signal-Conso (PDF / 690.8 kio)