La DREETS devient "employeur partenaire" du service d’incendie et de secours du Loiret
Publié le 9 mai 2023 | Dernière mise à jour le 22 mai 2023
Le 1er janvier dernier, la DREETS Centre-Val de Loire a recruté Willy JULLIEN, qui occupait jusqu’alors le poste de directeur de formation du pôle secourisme de la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy et était sapeur-pompier volontaire au SDIS, rattaché au centre d’incendie et secours n°(22) de Meung-sur-Loire.
En décidant de signer une convention de partenariat pour ce nouvel agent avec le SDIS du Loiret, la DREETS favorise la démarche d’engagement citoyen des sapeurs-pompiers volontaires (SPV). Cette convention formalise en effet les modalités de mise en disponibilité (pour des interventions opérationnelles et des temps de formation) de Willy JULLIEN en tant que SPV.
146 entreprises et organismes publics partenaires dans le Loiret
La DREETS rejoint ainsi les 55 établissements publics et 83 entreprises privées du Loiret qui se sont engagés à libérer des journées d’intervention ou de formation auprès du SDIS 45 pour leurs salariés SPV. Elle se voit délivrer le label "employeur partenaire des sapeurs-pompiers" qui témoigne de sa volonté civique de conforter une "réserve citoyenne des services d’incendie et de secours" telle qu’instituée par la loi MATRAS du 25 novembre 2021. "Nous allons afficher fièrement ce label sur nos supports de communication et allons promouvoir en interne auprès de nos agents cette possibilité qui leur est offerte de devenir sapeur-pompier volontaire" déclare Anouk LAVAURE, directrice régionale de la DREETS.
"83% de nos interventions concernent des secours d’urgence aux personnes victimes d’accidents ou de sinistres. En 2022, nos déplacements pour la lutte contre des incendies ne représentaient que 10 % de nos interventions" précise Christophe FUCHS, directeur du SDIS 45. "Nous ne recherchons donc pas forcément des athlètes en tant que volontaire. Cet engagement est accessible à des salariés, hommes ou femmes, qui souhaite s’impliquer au service de la nation et de la sécurité civile ".
Interview de Willy JULLIEN, sapeur-pompier volontaire à la DREETS
« Les sapeurs-pompiers sont une grande famille »
Willy JULLIEN a rejoint le service régional de contrôle de la formation professionnelle (SRCFP) de la DREETS le 1er janvier dernier en tant que gestionnaire et chargé du suivi des organismes de formation. Ancien militaire à la base aérienne 123 de Bricy, il a conservé sa fonction de sapeur-pompier volontaire, officier de garde au centre de secours de Meung sur Loire. Retour avec lui sur son parcours et sa vocation de sapeur-pompier qu’il n’a cessé de conforter depuis l’âge de ses 10 ans.
DREETS Infos : Ton intérêt pour le métier de sapeur-pompier a été pour toi très précoce ?
Willy JULLIEN : Oui car j’ai eu la chance d’intégrer l’école des jeunes sapeurs-pompiers de Meung-sur-Loire à 10 ans. Jusqu’à mes 16 ans je fréquentais cette école tous les mercredis après-midi, les vendredis soir et les dimanches. Ensuite, j’ai intégré la caserne en tant que sapeur-pompier volontaire et ai commencé à faire mes gardes de nuit ou de week-end.
DREETS Infos : Pourquoi avoir choisi de quitter la base aérienne pour la DREETS ?
WJ : J’ai intégré la Base en 2002 en tant que pompier militaire. En 2010, je suis devenu Directeur de formation du Pôle secourisme et j’avais la charge, entre autres, du contrôle de la qualité des formations dispensées. J’avais aussi la responsabilité de la formation des formateurs et ai pris part dans ce cadre à des projets nationaux de conception pédagogique.
Ma décision d’évoluer professionnellement vient de mon souhait d’un meilleur équilibre vie professionnelle/vie familiale. En effet, en tant que pompier militaire, je suis parti plusieurs fois à l’étranger dans le cadre de missions de 4 mois, à Djibouti, au Tchad, et à Dakar. De plus, sur la Base, je devais souvent monter des gardes de 24, voire 48 heures ce qui finit par compliquer sa vie personnelle. Le choix de ce poste au SRCFP à la DREETS est donc logique au regard de mon intérêt pour la formation et des compétences que j’ai acquises.
DI : La DREETS a signé le 22 mars dernier une convention de partenariat avec le SDIS du Loiret. Celle-ci formalise les modalités de tes mises en disponibilité en tant que sapeur-pompier volontaire (SPV), adjoint au chef de centre de secours de Meung-sur-Loire. C’est important pour toi ?
WJ : Oui car tous les chefs d’entreprise qui ont parmi leurs salariés des SPV ne signent pas systématiquement ce type de convention. Or celle-ci sécurise l’employeur et le salarié. La convention de la DREETS donne la possibilité à ma hiérarchie de m’autoriser à répondre à des interventions sur mon temps de travail et m’accorde même 6 journées supplémentaires en cas de catastrophe naturelle sur le département, sans oublier 5 journées de formation par an.
DI : Quelle est l’activité du centre de Meung-sur-Loire et en quoi consiste ta mission de SPV adjoint au chef du centre ?
WJ : Notre centre réalise en moyenne 3 interventions par jour. A 85%, il s’agit de missions de secours à la personne : arrêt cardiaque, traumatisme d’une cheville… bref, dès qu’il y a besoin d’une ambulance, nous sommes présents. Chaque SPV consacre en moyenne, en fonction de ses disponibilités, environ 120 heures chaque mois à notre centre. Cela passe par des gardes le WE ainsi que les nuits de la semaine suivante. Pour ma part, je sors en intervention si c’est un peu compliqué et s’il y a un réel besoin en termes de gestion/commandement de la mission. Par ailleurs, j’ai gardé ma mission de formation de formateur et suis membre dans ce cadre du groupe pédagogique du SDIS 45. Les sapeurs-pompiers sont une grande famille à qui je dois beaucoup et je suis ravi de toujours lui appartenir parallèlement à mes responsabilités professionnelles à la DREETS.
Propos recueilli par Pierre DUSSIN
78 % sont volontaires
17% sont professionnels
5 % sont militaires
Les femmes représentent 20 % des sapeurs-pompiers