HORIZONS : Un tremplin pour l’insertion professionnelle de réfugiés
Publié le 27 septembre 2019 | Dernière mise à jour le 7 octobre 2019
Ce projet de plateforme visant à coordonner l’ensemble des ressources pouvant être proposées sur l’Eure-et-Loir à des publics réfugiés a été retenu par le ministère du travail au titre de la 1ère vague de l’appel à projets « Intégration professionnelle des réfugiés » titulaires de la protection internationale. Il a bénéficié des résultats de l’expérimentation HOPE (Hébergement Orientation Parcours vers l’Emploi), portée en 2017-2019 par l’entreprise de travail temporaire d’insertion (ETTI) Humando et l’AFPA (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes) sur le département. HOPE a permis d’aider 3 cohortes de 12 réfugiés qui ont majoritairement été embauchés en CDI à la suite d’une formation de soudeur.
Formation de 150 réfugiés sur 3 ans
Horizons vise désormais à réunir au sein d’un même dispositif accompagnement et formation vers l’emploi au bénéfice de 150 réfugiés sur 3 ans, avec le souhait d’une ouverture sur un public de femmes, de jeunes de moins de 26 ans, de seniors et de personnes analphabètes et illettrées. Horizons coordonne et mobilise de nombreux acteurs euréliens autour d’un consortium composé de Humando, porteur du projet, de l’AFPA, du GIP logement à Dreux, du Foyer d’accueil Chartrain, du CFPPA (Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole) de La Saussaye, d’acteurs du service public de l’emploi, d’organismes de formation et d’entreprises locales.
« L’AFPA, acteur de la formation des réfugiés et site d’accueil de la plateforme dans ses locaux de Chartres, a proposé, au démarrage du dispositif, à 6 personnes de s’orienter vers le métier de maçon et à 6 autres vers celui de plaquiste, à la demande d’entreprises du bâtiment qui manquent de professionnels dans ces métiers, explique Nathalie Gaury, directrice de l’AFPA de Chartres. Sur ces 12 réfugiés, 6 sont logés à l’AFPA et 6 de façon autonome. L’accompagnement a débuté en juillet grâce au recrutement à l’AFPA et chez Humando de deux collaboratrices dédiées. Il se déroule en trois temps : une phase d’apprentissage du français et de préparation à la formation ; un stage de découverte des règles et comportements attendus en entreprise (horaires, consignes de travail…) ; et, à partir du 28 octobre, une formation, avec périodes de stages, qui mêlera stagiaires réfugiés et non réfugiés ».
Objectif : placement direct en emploi
Ce parcours accompagné de bout en bout, car « la marche à atteindre est très haute pour un réfugié », dure de 12 à 14 mois. Il doit déboucher sur un placement direct en emploi ou sur une insertion professionnelle via l’ETTI Humando.
Filiale Adecco, cette entreprise de travail temporaire spécialisée dans l’insertion depuis 24 ans, a de son côté pour mission de construire des projets d’emploi réalistes pour chaque réfugié. « Humando reçoit individuellement des réfugiés disposant le plus souvent d’un agrément insertion que lui adressent Pôle emploi, les missions locales et Cap emploi, explique Laëtitia Renault, directrice régionale Ouest d’Humando. En fonction de leur profil, nous allons les orienter vers telle ou telle formation, éventuellement vers une formation qui n’existe pas à l’AFPA. On pourrait ainsi imaginer former un groupe de femmes dans le bâtiment ou les services à la personne. Nous devons travailler à la carte, nous adapter aux demandes des entreprises existantes, aux compétences requises et aux besoins de formation ». Humando a chargé une directrice de plateforme de contacter « tous les partenaires possibles ». Elle sera épaulée par un(e) chargé(e) d’accompagnement renforcé(e) (CAR) d’ici la fin de l’année.