L’insertion par l’activité économique en Loir-et-Cher en 2015

Publié le 8 août 2016

L'"Observatoire de l'économie et des territoires 41" vient de réaliser, en partenariat avec l'antenne du Loir-et-Cher de la Direccte, un bilan statistique complet des 18 structures d'insertion par l'activité économique (IAE) présentes sur le département. En 2015, celles-ci ont accueilli 1281 salariés en insertion et enregistré près de 400 sorties, dont 21% en emploi durable.

En Loir-et-Cher, on dénombrait en 2015, 8 "ateliers/ chantiers d’insertion"(ACI), 4 associations intermédiaires (AI), 4 "entreprises d’insertion"(EI) et 2 "entreprises de travail temporaire d’insertion" (ETTI), soit un total de 18 structures intervenant dans le champ de l’IAE.
Celles-ci auront réalisé au cours de cette même année 420 110 heures de travail représentant environ 250 équivalents temps plein. Elles interviennent dans des secteurs d’activité variés tels que les services à la personne, la collecte et le recyclage des déchets, le nettoyage des locaux, la manutention ou l’entretien d’espaces verts.

Un poids économique en baisse

Avec un chiffre d’affaire de 6,4 millions en 2015, le secteur de l’IAE en Loir-et-Cher accuse une baisse significative puisqu’il enregistrait en 2010 un CA de 8 millions et employait l’équivalent de 290 salariés en équivalent temps plein (ETP).
La chute des effectifs salariés (-27% en 5 ans) s’explique notamment par une augmentation de la durée moyenne des contrats. Mais le recul global de l’activité trouve aussi sa source dans la baisse des commandes des collectivités locales et établissements publics qui ont réduit en 5 ans de près d’un quart le volume d’heures confiées aux structures de l’IAE.

Les ACI en plein essor

Les ACI sont en plein développement et totalisent à eux seuls 44% des heures de travail dispensées par les 18 structures de l’IAE. A l’inverse, les AI sont en déclin en terme de volume d’activité bien qu’elles recrutent encore 61% des salariés en IAE et génèrent 34% des heures de travail du secteur.

Des publics de plus en plus éloignés de l’emploi

Dans un contexte économique difficile, les structures de l’IAE jouent un rôle clef pour remettre en selle des publics démunis et de plus en plus en difficulté pour retrouver les chemins de l’emploi. Ainsi 47% de personnes en insertion sont sans diplôme. 60% sont inscrits à Pôle emploi depuis plus d’un an, 40% sont bénéficiaires du RSA et 36% résident dans un des quartiers prioritaires de la politique de la ville.

Des sorties vers l’emploi durable plus difficiles

Au total, près de 400 personnes ont quitté une structures IAE en 2015. 56% sont sortis pour un emploi ou une formation. (4 points de moins en 2 ans), mais 21% seulement sont parvenus à un emploi durable (contrat d’une durée supérieure à 6 mois) contre 28% deux ans plus tôt.

En savoir plus :

Un soutien financier important de l’État et du Conseil départemental

L’enveloppe allouée à l’IAE en Loir-et-Cher par l’État (Direccte) était de 2,8 millions d’euros en 2015.
Le Conseil départemental a de son côté alloué 433 000 euros au titre des aides aux postes ( [1]) ainsi que 690 000 euros d’aides au fonctionnement.

Notes

[1Le Conseil départemental apporte une aide par ETP concernant des bénéficiaires du RSA soumis à l’obligation de recherche d’emploi. Ce financement a concerné 364 personnes en 2015

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