Les quartiers prioritaires de la politique de la ville en région Centre-Val de Loire
Publié le 10 janvier 2022
Les quartiers de la politique de la ville du Centre-Val de Loire font toujours partie des plus pauvres de France métropolitaine. Si dans un tiers des quartiers, l’écart de niveau de vie avec l’EPCI au sein duquel ils sont implantés a diminué, les deux autres tiers ont vu au contraire cet écart s’accroître. Les mobilités résidentielles contribuent à cet appauvrissement avec des départs de populations plus aisées et des arrivées de populations plus pauvres. Ainsi, des 19 000 habitants des QPV de la région qui ont déménagé entre 2016 et 2017, 12 000 ont quitté la géographie des quartiers prioritaires : ces derniers sont moins pauvres, plus âgés et 17 % d’entre eux accèdent à la propriété. Les raisons de ces mobilités sont en partie liées au contexte familial : les naissances comme les séparations motivent une partie des mouvements au sein et en dehors des QPV. Un tiers des familles de ces quartiers sont des familles monoparentales. Comme en 2010, les habitants des QPV en 2016 sont plus jeunes, moins diplômés et les emplois y sont plus précaires que dans le reste de la région. En lien avec la précarisation de ces quartiers, la part des étrangers s’y est aussi accrue et ces derniers représentent désormais plus d’un quart de la population.