SMART 36 : Un salon pour changer l’image des métiers du cuir et de la confection

Publié le 6 novembre 2019 | Dernière mise à jour le 14 novembre 2019

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SMART 36, le salon de la maroquinerie et du textile, a eu lieu le 1er octobre à Châteauroux. Il visait à valoriser les métiers du cuir et de la confection qui peinent à recruter dans l’Indre, mais offrent pourtant de belles perspectives professionnelles.

La filière maroquinerie-confection regroupe une cinquantaine d’entreprises et 2000 salariés dans l’Indre. Ces 3 dernières années, 500 emplois y ont été créés et plus de 300 postes vont être à pourvoir d’ici à 2020 dans le département. Mais les recrutements s’avèrent difficiles. «  Une succession de fermetures d’entreprises et de licenciements dans les années 1990-2000 ont donné une image négative de nos métiers », explique Patrick Hervier, président de Mode Centre-Val de Loire, l’organe de représentation régionale des métiers de la couture, et PDG de DPL HERVIER (fabrication de prêt-à-porter, 25 salariés, qui cherche à recruter une dizaine de personnes) à Chatillon-sur-Indre. « De plus, les filières d’apprentissage liées à nos métiers n’ont pas été assez valorisées, ce qui n’a guère motivé des jeunes à s’y intéresser ».

Le secteur s’est modernisé

Pour se redynamiser et embaucher, les entreprises de la maroquinerie et du textile entendent donc redorer leur blason. «  Il s’agit de dépoussiérer l’image datant des années 50 des vieilles machines à coudre, illustre Patrick Hervier. Nos métiers ont totalement changé, se sont modernisés et spécialisés dans les séries courtes, le luxe, les produits dont parlent les médias. Pour le faire comprendre, nos entreprises mènent beaucoup d’actions communes avec la Direccte, la CCI, les collectivités territoriales, Berry cuir confection et Mode Centre-Val de Loire. Elles participent par exemple à des événements comme le salon de la maroquinerie et du textile SMART 36 qui a eu lieu le 1er octobre dernier à Châteauroux. Elles s’adressent aussi aux entreprises d’insertion et aux missions locales pour attirer des "décrocheurs", ainsi qu’aux étudiants en alternance qu’elles aident à se loger. Nous sommes formateurs en interne. On peut intégrer nos entreprises sans formation : la volonté et le courage suffisent pour se lancer dans nos métiers passionnants. Espérons que les visiteurs de Smart 36 y auront trouvé la motivation pour nous rejoindre ».

Un salon très ludique

Le salon SMART 36, une première dans l’Indre, se présentait sous la forme d’une entreprise virtuelle animée par de vrais salariés qui présentaient leurs métiers et machines. Il a attiré 153 demandeurs d’emploi ou salariés en reconversion, répartis en 21 groupes. « Les visiteurs l’ont trouvé "fabuleux", témoigne Catherine Dupont, vice-présidente de Châteauroux Métropole, déléguée au Développement économique, aux activités commerciales et à l’accès à l’emploi. Ce salon très ludique a beaucoup plu et les produits utilisés durant cette journée vont même être réutilisés par des entreprises d’insertion. Avec SMART 36, nous avons essayé de fédérer tous les acteurs du cuir, mais aussi du textile, et de valoriser les savoir-faire locaux. Cette opération se décline maintenant en visites d’une dizaine d’entreprises, proposées aux personnes venues sur le salon, afin de leur permettre de passer du virtuel au réel et de constater que les salariés de ces entreprises sont heureux d’y travailler. En outre Châteauroux Métropole a été remarquée par l’attribution d’un prix sur le salon France Attractive, qui se tenait le même jour à Paris et qui met en avant les territoires innovants, pour son accompagnement dans l’installation d’un atelier de maroquinerie en centre-ville ».