Insee Analyses n°77 - Juillet 2021 : L’économie régionale se tertiarise, sans perdre ses secteurs d’activité traditionnels

Publié le 9 juillet 2021

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L’Insee et l’Agence de développement économique de la région, Dev’Up, se sont associés pour dresser un portrait rétrospectif sur le tissu productif du Centre-Val de Loire. Revenant sur 30 ans d’évolution de l’emploi, cette première publication sera accompagnée d'un second volet en septembre puis d'une troisième publication.


En 30 ans, la démographie et l’emploi progressent au même ryhtme en Centre-Val de Loire.

La région totalise 1 million d’emplois, soit 3,6 % des effectifs de France métropolitaine. En trente ans, les mutations économiques liées à la mondialisation, à l’essor du numérique et des services ont engendré d’importantes pertes d’emplois dans les secteurs primaire et secondaire, tandis que le tertiaire accroît son poids dans l’économie.

La région maintient une spécificité industrielle, malgré des pertes d’emplois.

Avec 154 000 emplois en 2019, 15 % de l’emploi régional relève de l’industrie, soit 3,5 points de plus qu’en France métropolitaine. En trente ans, le Centre-Val de Loire voit ses emplois industriels diminuer de 35 %, mais demeure relativement épargné par rapport à d’autres régions. Les spécialités comme la pharmacie, l’électricité, la cosmétique ou le cuir poursuivent leur développement. L’agriculture occupe également une place importante, malgré une forte baisse de l’emploi (- 30 % en trente ans).

Le tertiaire gagne 200 000 emplois en 30 ans.

Le tertiaire rassemble désormais 75 % des emplois régionaux, contre 80 % en métropole. Entre 1989 et 2019, la croissance des services est de 36 %, grâce notamment au secteur public, au développement de l’intérim et des activités scientifiques ou aux services liés au tourisme. Depuis les années 2000, la croissance de l’emploi marque le pas, principalement en raison du moindre dynamisme des créations d’emplois dans le tertiaire.

Le non-salariat progresse, mais ne compense pas la perte des emplois du salariat.

Jusqu’aux années 2000, le transfert des « indépendants traditionnels » (travailleurs agricoles, artisans, commerçants) vers le statut de salarié entraîne une chute du non-salariat. Après la crise de 2008, la tendance s’est inversée : entre 2009 et 2019, les emplois non-salariés augmentent (+ 12 200), alors que les emplois salariés diminuent (- 4 600).

La concentration des emplois dans les métropoles s’est renforcée.

En lien avec le développement du tertiaire, la croissance de l’emploi a été plus forte dans les métropoles de Tours et d’Orléans. Leur poids économique s’est accru. La concentration des emplois s’y est donc renforcée, en particulier dans la conception-recherche, les prestations intellectuelles ou les activités numériques.

Pour en savoir plus, téléchargez l’étude ici

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