Interviews de professionnelles de prévention sur le risque chimique

Publié le 8 août 2023 | Dernière mise à jour le 19 juillet 2023

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Interview d’Elodie Devin, ingénieure de prévention à la DREETS Centre-Val de Loire (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités) et Julie Vonarx, toxicologue à l’APST18 (Service de Prévention et de Santé au Travail du Cher), pilotes du groupe Risque Chimique du 4ème Plan Régional en Santé au Travail n°4 (PRST4)

Elodie, peux-tu nous présenter le groupe de travail dans lequel tu interviens et nous préciser ton rôle ?

E.D. : J’interviens en co-pilotage dans le groupe Risque Chimique et plus particulièrement sur la fiche action n°3, qui consiste à construire et promouvoir l’offre de services régionale sur la prévention de l’exposition aux risques chimiques. Elle est portée par l’ensemble des acteurs du PRST4. Le rôle du pilote est d’animer le groupe de travail et de coordonner les objectifs avec ceux des autres actions du plan régional. Cette coordination permet notamment d’assurer une cohérence des différentes démarches engagées au profit de cibles communes (secteurs d’activité, publics notamment,..) . Cette cohérence nous oblige à travailler de manière plus transverse et à créer du lien entre les différents réseaux d’acteurs. Cette approche est particulièrement importante lorsque l’on vise les TPE-PME. A ce jour, nous avons réalisé plusieurs actions de communication pour promouvoir l’ensemble des accompagnements proposés par les partenaires.

Julie, peux-tu nous dire les avancées du groupe ?

J.V. : Une des premières actions de communication a été la réalisation de deux plaquettes d’information, l’une à destination des salariés et l’autre à destination des employeurs. L’objectif de ces deux plaquettes est de présenter l’accompagnement des partenaires sur la prévention du risque chimique, d’indiquer les ressources ou les organismes vers qui se tourner. Nous avons également participé au championnat de France de soudage qui a eu lieu fin mai à Vierzon en partenariat avec les Services de Prévention Santé au Travail, la DREETS et la Carsat. Nous prévoyons prochainement des actions sur la silice.

De manière générale, quel message souhaitez-vous faire passer aux salariés et aux entreprises ?

E.D. : Le message que nous voulons faire passer aux entreprises et aux salariés est que, bien que l’évaluation du risque chimique soit, de prime abord, assez compliquée à mettre en œuvre, la région au travers de ce partenariat et de ses préventeurs, propose un accompagnement sur l’ensemble de la démarche de prévention du risque chimique : de l’évaluation à la mise en place de mesures de prévention et de protection des travailleurs. L’objectif étant de réduire voire supprimer les expositions par des actions de prévention primaire et d’adapter au mieux le suivi médical. Pour ce faire, nous essayons d’apporter des informations spécifiques aux secteurs d’activité et aux différents publics qui pourraient être concernés, nous ciblons notamment les jeunes et les intérimaires.

Vous êtes allées au Championnat de France de soudure qui s’est tenu à Vierzon du 26 au 28 mai dernier pour parler prévention, est- ce que l’événementiel donne de la visibilité à vos actions ?

J.V. : Oui, nous avons pu toucher un public varié que l’on ne verrait pas habituellement, nous avons pu passer des informations sur les risques professionnels liés aux fumées de soudage et des messages de prévention donc les échanges ont été bénéfiques. C’était l’occasion de rappeler le rôle des différents acteurs, les mesures d’accompagnement que nous proposons avec les partenaires de la région Centre, notamment dans le cadre du plan régional santé au travail. L’événementiel est un exemple d’action ciblée que nous pouvons mener en lien avec une thématique particulière.