La sécurité des salariés, c’est chaque jour que l’on doit y penser !
Publié le 20 décembre 2024
- Sur la photo à droite, Richard Panon, directeur associé et Lila Mathieu, chargée de recrutement à Orléans Logistique accueillent les représentants de l’Etat (DREETS et DDEETS), de la Carsat et de l’AFT.
En Centre-Val de Loire, un accident de travail mortel survient tous les 15 jours en moyenne. En France, chaque jour, deux travailleurs décèdent. Pour lutter contre ce fléau, les partenaires sociaux et préventeurs régionaux [1] ont décidé de focaliser leurs actions de prévention des risques professionnels sur plusieurs secteurs accidentogènes dont celui du transport-logistique.
La prévention comme facteur d’attractivité
Avec un taux de 47 accidents du travail pour 1000 salariés, contre 30 pour l’ensemble des secteurs d’activité, ce secteur présente en effet dans la région une sinistralité élevée. 40% des accidents qui y ont été enregistrés sont liés à des manutentions manuelles et 20% sont liés à des chutes.
- Véronique Carré, directrice de la DREETS CVL et Géraud Tardif, directeur de la DDETS 45, attentifs aux explications du dirigeant d’Orléans Logistique
« L’enjeu de cette visite chez Orléans Logistique est de montrer que les actions de prévention sont aussi un facteur de performance, d’attractivité des métiers et de développement des compétences » souligne Véronique Carré, directrice régionale de la DREETS CVL. « Il faut savoir que les activités de transport-logistique ont beaucoup recours à l’intérim ce qui accentue le risque d’accident. Par ailleurs, 95% des maladies professionnelles qui y sont déclarées concernent les Troubles Musculosquelettiques (TMS) ».
Des investissements, pour de meilleures conditions de travail
- Le robot en charge de collecter des échantillons et de constituer des paquets de dix.
Lors de cette visite, l’entreprise s’est attachée à montrer l’impact concret de ses investissements d’un montant total de 350 000 euros sur l’amélioration des conditions de travail. Un robot pour trier des échantillons et une automatisation du processus de préparation de colis permettent à l’opérateur de ne plus se déplacer : c’est le colis qui bouge sur un tapis roulant !
De fait ces investissements ont généré plus de confort pour les salariés, amélioré la productivité et permis de fluidifier les flux de marchandises.
Agir dès la conception des plateformes logistiques
- 2 opérateurs d’Orléans Logistique en train de remplir les colis
Consciente de la sinistralité élevée du secteur, la Carsat a reconduit pour sa part son Plan d’actions régional (PAR) concernant la logistique en ciblant une quarantaine d’entreprises. « L’objectif est d’accompagner ces entreprises dans l’adoption de mesures de prévention dès la conception de nouvelles plateformes logistiques » précise Béryl FANTON, Sous-directrice à la Direction Assurance-Maladie de la Carsat. « Les actions se concentrent sur la manutention manuelle, la sécurité des circulations et les opérations de chargement/déchargement, avec une attention particulière à l’accueil des nouveaux embauchés et intérimaires ».
Parallèlement, dans le cadre de son programme de prévention des accidents du travail 2024-2028, la Carsat accompagnera 19 établissements du secteur, choisis de par leur forte sinistralité. Ce programme s’articule autour de deux étapes essentielles : une évaluation initiale du niveau de prévention et un suivi continu des progrès réalisés.
Sous le slogan « Mieux préparés, mieux équipés, mieux formés : employeurs, salariés, passez à l’action sur securiteautravail.gouv.fr », la campagne de communication ministérielle a été diffusée du 12 octobre au 27 novembre 2024 via un spot TV publicitaire, 10 spots radios de témoignages, une campagne d’insertions presse professionnelle/PQR ainsi qu’une campagne digitale.
Son but est de responsabiliser l’ensemble des parties prenantes et d’instaurer une véritable culture de la sécurité au sein des entreprises en faisant de la prévention un réflexe quotidien. La campagne donne aussi accès à des kits de communication destinés aux employeurs et aux salariés et à des outils de solutions clés en main.
Notes
[1] dans le cadre du comité régional d’orientation des conditions de travail