Les entreprises inclusives du Loiret s’engagent pour l’intégration des réfugiés

De gauche à droite : Etienne MICHELET, leader du club "les entreprises s’engagent", Stéphane COSTAGLIOLI, secrétaire général de la Préfecture du Loiret, Alégué MFAM, animatrice du club "les entreprises s’engagent", Yann DELMON, directeur Pôle réfugiés chez Viltaïs, Géraud TARDIF, Directeur départemental DDETS 45 et Bérénice MICHE, chef du service Emploi de la DDETS 45.

Lancée en 2018 par le Président de la République, la communauté "Les entreprises s’engagent" rassemble aujourd’hui 70 000 entreprises engagées au quotidien pour une société inclusive et un monde durable, à travers 101 clubs départementaux. Dans le Loiret, le club compte aujourd’hui plus de 120 entreprises adhérentes qui organisent, avec le soutien de l’État (DDETS 45) des évènements pour valoriser leurs initiatives et échanger entre elles sur les bonnes pratiques.

Société inclusive et monde durable

Etienne MICHELET et Alégué MFAM, respectivement leader et animatrice du club "Les entreprises s’engagent 45"

Parmi la liste des thématiques d’engagement que peuvent choisir les entreprises de la communauté, deux programmes majeurs ont été ciblés pour 2023 : Un premier intitulé "société inclusive" promeut des actions en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes (accueil de stagiaires, d’alternants, immersion professionnelle, mentorat...) et la réinsertion professionnelle des seniors. Le second intitulé "monde durable", soutient les démarches de sobriété énergétique (efficacité énergétique, lutte contre le gaspillage, mobilité durable...).
"Cette année, le club s’implique sur 3 actions prioritaires" précise Alégué MFAM, animatrice du club dans le département. "Nous prenons part à l’expérimentation conduite à Montargis dans le cadre de France Travail sur l’accompagnement renforcé des bénéficiaires du RSA. Nous nous engageons aussi pour l’accueil des élèves de troisième en stage scolarisés dans les quartiers prioritaires de la ville de Pithiviers et d’Orléans. Enfin, nous soutenons le programme "Break Poverty" avec la Fondation d’Orléans qui évalue à 9 000 le nombre de jeunes de moins de 25 ans en grande fragilité sur le territoire d’Orléans Métropole".

Accompagner les réfugiés vers le logement et l’emploi

Sophie BROCAS, préfète du Loiret et de la région Centre-Val de Loire

Trois associations loirétaines (Viltaïs, Aurore et Solea) ont été conventionnées par la DDETS 45 pour déployer le programme AGIR qui est un programme d’accompagnement global et individualisé des réfugiés vers l’emploi et le logement. "AGIR vient en subsidiarité des dispositifs de droit commun déjà existants" affirme Yann DELMON, directeur du Pôle Réfugiés de l’association Viltaïs. "Notre objectif est de lever tous les freins à l’emploi (santé, mobilité, maîtrise du français...) pesant sur les réfugiés, afin que leur intégration professionnelle dans l’entreprise qui les accueille se déroule le mieux possible" déclare Fanny BOUJON LE GAL, coordinatrice du programme AGIR 45. "Depuis le lancement de ce programme dans le département, 113 réfugiés ont été accompagnés" souligne pour sa part Sophie BROCAS, Préfète de la région Centre-Val de Loire". "Le fait de voir des chefs d’entreprises qui ouvrent leurs bras à des réfugiés à même de répondre à leurs besoins en compétence est une grande satisfaction. Je leur dis, vous honorez la tradition d’accueil de la France !" poursuit-elle.

Accueil de réfugiés ukrainiens

Maria DEZES, chercheuse réfugiée ukrainienne

"Nous accueillons actuellement trois chercheurs, réfugiés ukrainiens au BRGM qui travaillent notamment sur les questions de pollution organique" précise avec fierté Christophe POINSSOT, directeur général délégué du BRGM. Maria DEZES, une de ces trois réfugiés, a témoigné du traumatisme et de son exil forcé dus à la guerre et a vivement remercié l’entreprise pour les moyens mis en œuvre pour faciliter son intégration. L’entreprise HONDA Motor Europe, une des premières à adhérer en février 2020 au club "les entreprises s’engagent dans le Loiret", a rappelé quant à elle les valeurs d’inclusion et de solidarité qui l’ont toujours animée.
"Notre entreprise doit faire face à une activité saisonnière et nous recrutons chaque année durant 6 à 7 mois de 150 à 200 salariés en intérim" explique Thierry COMMEYRAS, directeur du site à Ormes. "C’est une agence de travail temporaire qui nous a proposé d’avoir recours à du personnel d’origine ukrainienne. Nous n’y avions pas pensé mais après réflexion nous avons choisi de recruter une dizaine d’intérimaires réfugiés et nous en sommes très satisfaits". Une réfugiée ukrainienne qui avait été mandatée pour expliquer aux intérimaires les consignes de sécurité confirme la totale réussite de cette mission d’intérim. "Tous les intérimaires ukrainiens ont été très contents de cette expérience et beaucoup sont partants pour la réitérer" conclut-elle.