De l’Afghanistan à Orléans, un parcours exemplaire
Publié le 7 octobre 2021 | Dernière mise à jour le 12 octobre 2021
Il venait d’avoir 18 ans quand il a quitté l’Afghanistan pour la France. Arrivé à Paris en 2016, Nasir Ahmadi est logé quelque temps à l’hôtel avant d’être orienté par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) vers la région Centre-Val de Loire où des places d’hébergement pour les demandeurs d’asile étaient disponibles à Orléans, via le centre d’accueil de la société Adoma (Groupe CDC). Le centre l’accompagne durant toute la procédure, lui permettant d’accéder à ses droits, à la mobilité, à des activités sportives et culturelles… En 2018, le jeune Afghan obtient le statut de « bénéficiaire de la protection internationale » (BPI).
Sécuriser son parcours
« N’ayant pas encore 25 ans, Nasir ne pouvait prétendre au revenu de solidarité active (RSA) , ce qui rendait l’accès à un logement d’autant plus difficile, explique Laure-Marie Sokeng-Miniere, directrice territoriale adjointe chez Adoma. Nous lui avons donc proposé, pour sécuriser son parcours, de continuer à bénéficier d’un accompagnement en intégrant l’une de nos résidences sociales. » L’entreprise Adoma, qui a signé avec la Dreets une convention de trois ans (2020-2022) assortie d’une subvention annuelle, a accompagné 207 BPI en 2020, dont 60 nouveaux entrants, dans ses huit résidences sociales réparties entre le Loiret, le Cher et l’Indre-et-Loire. Animé par quatre intervenants sociaux, en lien avec les responsables de résidence, ce dispositif de logement accompagné est axé sur l’insertion socio-professionnelle, facteur déterminant dans l’intégration et l’autonomie des personnes.
La primauté est donnée à son projet professionnel. « Nasir a participé au dispositif de la Garantie jeunes, ce qui lui a permis d’effectuer des formations et des stages, indique Edwige Jouen, intervenante sociale chez Adoma. Il s’est ensuite mobilisé pour accéder à l’emploi et travaille aujourd’hui en intérim dans le secteur de la logistique. En parallèle, il a passé son permis de conduire et acheté une voiture. » Dans la foulée, sa demande d’appartement déposée auprès d’Action Logement est acceptée : il a emménagé en août dernier.
Une priorité : la langue
« Nasir a coché toutes les cases à force de détermination », souligne Laure-Marie Sokeng-Miniere. Mais la langue le freine. « C’est ma priorité », insiste celui qui a débuté les cours pendant la procédure de demande d’asile et qui a suivi l’atelier d’apprentissage linguistique à visée professionnelle. « Je veux parler français parfaitement pour pouvoir suivre des formations professionnelles. J’ai eu mon bac en Afghanistan mais mon niveau d’études n’a pas été validé en France. Je rêve de travailler dans l’industrie ou la mécanique automobile. » Maîtriser notre langue lui permettrait également, comme il le souhaite, d’aider les nouveaux arrivants…
Cette trajectoire réussie est l’un des nombreux exemples qui sont mis en avant lors de la Semaine de l’intégration 2021. Du 11 au 15 octobre, des événements sont organisés dans toutes les régions de France pour valoriser la diversité des actions menées auprès des étrangers primo-arrivants, dont les réfugiés, en matière d’accès au logement, à l’emploi, à la culture, au sport, d’apprentissage du français ou encore de promotion des valeurs de la République. Des actions territoriales qui, comme celles d’Adoma en Centre-Val de Loire, contribuent à leur intégration au sein de notre société.
En savoir plus :
Consultez l’agenda national des événements de la Semaine de l’intégration 2021 sur le site du ministère de l’Intérieur