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Un accompagnement essentiel pour prévenir le surendettement

Publié le 4 février 2022

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Les Points conseil budget (PCB) labellisés par l’État, via les Dreets, offrent aux personnes fragilisées un soutien gratuit pour prévenir et résoudre leurs difficultés financières et retrouver la maîtrise de leur budget. Les quatre PCB animés par l’Union départementale des associations familiales du Loiret (Udaf 45) comptent parmi les 26 structures reconnues en Centre-Val de Loire. Ils ont accueilli 1 200 personnes en 2021, pour moitié pour un accompagnement individuel et pour moitié dans des ateliers collectifs d’éducation budgétaire.

L’éducation budgétaire, l’Udaf 45 en fait depuis 2016. L’association constate alors « une explosion des dossiers de surendettement et une évolution des profils, avec des difficultés liées de plus en plus aux charges courantes », se souvient Karine Barberon, responsable du pôle Accompagnement social, éducatif et budgétaire. Des ateliers pédagogiques sont mis en place pour les 16-25 ans, car « savoir gérer un budget ne s’apprend pas à l’école », ainsi que des permanences Info dettes.

Aussi, quand la première vague de labellisation des Points conseil budget est lancée en 2019 (ils sont 500 à ce jour en France), « nous étions déjà bien structurés », reconnaît Karine Barberon, qui suivait attentivement l’expérimentation des PCB menée dans quatre régions pilotes. L’Udaf 45 obtient alors deux labels, puis deux autres en 2020, soit quatre subventions annuelles de 15 000 euros sur trois ans. Une aide bienvenue : « Il nous fallait consolider nos actions, qui ne cessaient de se développer, et nouer de nouveaux partenariats pour répondre à une demande croissante », confie la responsable. L’association peut ainsi recruter un salarié supplémentaire et proposer des permanences de proximité dans les petites communes rurales.

Sans limite de temps

En plus d’une secrétaire dédiée à mi-temps à la plateforme d’accueil, d’information et d’orientation qui centralise les demandes, quatre travailleurs sociaux se consacrent partiellement aux PCB. Ces diplômés reçoivent régulièrement des formations en lien avec leurs missions, délivrées par l’Unafor, l’organisme de formation de l’Unaf. Une condition inscrite au cahier des charges de la labellisation pour garantir la qualité de l’accompagnement, tout comme la confidentialité des échanges et la gratuité des services proposés.

La démarche débute par un état des lieux global de la situation de la personne, suivi par un diagnostic socio-budgétaire qui permet notamment de vérifier l’accès à ses droits. « Avec son accord, nous démarrons alors l’accompagnement, sans limite de temps ni fréquence imposée, souligne Karine Barberon. Cela peut prendre la forme de conseils ponctuels ou d’un accompagnement plus soutenu. L’objectif est d’apprendre à la personne à gérer son budget seule, en fonction de ses ressources. » Le dispositif des PCB peut ainsi s’avérer utile dans les situations de rupture (familiale, chômage, retraite…) et les périodes de crise, en particulier sanitaire, qui peuvent entraîner des pertes de revenus. Ce que confirme Karine Barberon : « Nous accueillons de plus en plus de retraités, auxquels nous allons proposer prochainement un soutien conciliant éducation budgétaire et inclusion numérique. Nous accompagnons également de plus en plus de salariés, y compris en CDI. »

80 ateliers collectifs par an

Cependant, une large partie de l’activité des PCB de l’Udaf 45 relève du surendettement : « Ces situations représentent les deux tiers de nos accompagnements individuels. » L’association est en effet principalement identifiée par ses partenaires comme intervenant sur cette problématique. Son traitement, qui vise à rétablir la solvabilité de la personne et peut aller jusqu’à la déclaration de surendettement à la Banque de France, est long et fastidieux.

Afin de prévenir ces situations, l’Udaf 45 continue d’animer des ateliers collectifs aux quatre coins du département, à raison de 80 chaque année. « Nous les organisons à la demande de nos partenaires que sont les Missions locales, les Maisons familiales et rurales, les associations d’insertion, etc., pour leur public, explique Karine Barberon. Cela nous permet d’adapter le contenu de notre intervention aux personnes présentes, à leurs problématiques et leurs attentes, pour plus d’efficience. » Et de toucher celles et ceux qui, malgré leurs difficultés, ne sollicitent pas les services sociaux…

Pour en savoir plus :
Cahier des charges PCB 2021
Le Guide du surendettementde la Banque de France