Aéronautique : les PME régionales visent l’excellence

Programmé sur 3 ans (2014-2016), le programme « Performances industrielles » lancé par le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales » (GIFAS) vise à accroître la performance de toute la chaîne de PME sous-traitantes (rang 2 et plus) afin qu’elle soit en mesure de répondre à un accroissement record du chiffre d’affaire de la profession (+9% en 2013). Son ambition est triple : améliorer la relation Donneur d’ordre / Fournisseur, renforcer la compétitivité des entreprises tout en améliorant les conditions de travail, et développer puis capitaliser les emplois dans la filière.

Doté d’un budget de 23 M€, le programme concerne 12 Régions, 400 PME et TPE regroupées en 65 grappes animées chacune par un donneur d’ordre et regroupant en général 6 de ses fournisseurs ou sous-traitants. Il est financé par tous les acteurs de la filière : l’État dans le cadre du Programme d’Investissement d’Avenir (6 M€), les Régions pour la formation des salariés (2M€), le GIFAS (3 M€) et les donneurs d’ordre et fournisseurs (11,4 M€).

Passer du statut de fournisseur à celui de partenaire

Avec près de 45 entreprises participantes dans le cadre de 7 grappes d’entreprises, la région Centre-Val de Loire est la 4ème région la plus impliquée dans ce programme national. La DIRECCTE suit attentivement toutes les phases de sa mise en œuvre. Elle participe en particulier aux réunions de lancement de chaque grappe, et aux réunions de restitution des diagnostics et des bilans. « Ce suivi nous permet d’être rassurés sur la bonne utilisation des deniers publics de par notamment la qualité du pilotage assuré par l’association SPACE à qui a été confiée la mise en œuvre » observe Max Goujon, chargé de développement économique à la DIRECCTE. « Il faut souligner aussi la dimension collective de l’opération qui se traduit par des ateliers collaboratifs (voir encadré) permettant aux entreprises d’échanger sur leurs bonnes pratiques, voire de développer entre elles certaines coopération ou mutualisation. Un véritable dialogue s’instaure dans ce cadre entre les PME et leur donneur d’ordre « tête de grappe » qui doit lui aussi se remettre en cause et être en mesure d’élaborer son propre plan d’amélioration. C’est une opportunité pour les PME de devenir de véritables partenaires du donneur d’ordre et non plus un simple fournisseur ».