« Éviter de voir dix ans de recherche réduits à néant »

Publié le 6 décembre 2018 | Dernière mise à jour le 13 décembre 2018

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Suite de la série autour de la sécurité économique des entreprises, avec cette fois-ci l'exemple très concret de l'accompagnement d'une PME orléanaise assuré par la Direccte Centre-Val de Loire.


« Le premier pas, pour protéger son entreprise, c’est d’être bien informé », considère Christophe Sauvion, délégué à l’information stratégique et à la sécurité économique à la Direccte.
Il existe déjà dans ce domaine 2 sites gouvernementaux très utiles [La rubrique dédiée du site du ministère de l’économie et le site cybermalveillance.gouv.fr], mais la Direccte Centre-Val de Loire a souhaité aller un peu plus loin. Dans la diffusion d’’information, d’abord, avec l’édition d’une newsletter hebdomadaire « 10 Lignes / 3 Sujets » [1] destinée aux entreprises de la région. Mais également dans l’accompagnement des PME qui le souhaitent. Une entreprise loirétaine de 15 salariés, spécialisée dans la Deep tech numérique, a bénéficié de cet accompagnement. Elle nous livre son témoignage, sous couvert d’anonymat par souci de confidentialité et de sécurité.

Un accompagnement sur-mesure

« J’ai tendance à dire que la Direccte fait partie, via son service de sécurité économique, de l’écosystème stratégique de notre entreprise, au même titre que la Région, nos banques, notre conseil en propriété industrielle ou encore l’INPI », fait remarquer son directeur exécutif, qui affirme aujourd’hui que l’entreprise « est mieux sensibilisée que certains gros industriels que l’on rencontre, car nous sommes agiles et très bien accompagnés ».
Pourtant, la relation de confiance et de partenariat entre la PME et la Direccte s’est créée il y a moins de deux ans. « Nous venions de lancer une solution technologique après dix années de recherche et de développement", explique-t-il. "Dès lors que s’est constitué notre patrimoine immatériel et, ce fut de l’ordre du réflexe, nous nous sommes posés la question de la protection de cet actif stratégique essentiel de l’entreprise, qui pourrait facilement être réduit à néant, si nous ne faisions pas le nécessaire. On peut avoir une très bonne technologie innovante, mais si nous ne sommes pas en mesure d’assurer une sécurité crédible... »

« Faire monter d’un cran notre degré de vigilance »

Aujourd’hui la sécurité et l’intelligence économique fait partie des tout premiers axes de l’entreprise. « Nous ne sommes ni dans la sécurité, ni dans la Défense, ce n’est pas dans notre culture native. Nous avons rencontré et découvert les problèmes au fil de l’eau, avec la nécessité de trouver des solutions. En cela, l’aide de la Direccte s’est avérée précieuse. Nous considérons Christophe Sauvion comme un « lanceur d’alerte » dans notre équipe : il a fait grimper d’un cran notre vigilance et la prise en compte de la sécurité… A titre d’exemples, sur un salon, ne pas rester en wifi, prendre la poubelle et aller la vider soi-même dans une zone de réserve ; ou encore faire le nécessaire pour bien se renseigner sur de nouveaux collaborateurs ou partenaires… Nous avons donc pleinement intégré ce genre de réflexes, nos 15 collaborateurs sont maintenant sensibilisés ».
Ce travail partenarial entre la Direccte et ces PME profite à tout le monde. « Nous faisons remonter des cas concrets qui nous arrivent sur le terrain, des approches suspectes… Ce qui alimente la réflexion globale, renforce les bonnes pratiques. Notre société est en pleine évolution, nous n’avons pas fini de nous questionner et de solliciter la Direccte ! »

Retrouvez les deux premiers épisodes de la série autour de la sécurité économique des entreprises :

Notes

[1S’inscrire à la Newsletter régionale : http://centre-val-de-loire.direccte.gouv.fr/10-lignes-3-sujets-la-lettre-d),