Les Ateliers d’O3 relocalisent la confection textile
Publié le 27 octobre 2021 | Dernière mise à jour le 10 novembre 2021
Les premières pièces ont été vendues à l’occasion d’Octobre rose : des tee-shirts blancs estampillés Les Ateliers d’O3. Cette nouvelle activité a été créée à l’été 2021 avec l’appui du plan de relance. L’entreprise adaptée O3 Experts a en effet répondu, fin 2020, à l’appel à projets lancé par le Gouvernement. « Nous avons sollicité deux aides auprès du Fatea : celle destinée à l’accompagnement de la modernisation des entreprises adaptées et celle concernant leur développement commercial », précise Célya Boux, responsable des Ateliers d’O3. La somme demandée couvre une partie des investissements réalisés, notamment l’acquisition des machines. La formation du personnel fera l’objet d’une demande de prise en charge auprès de l’opérateur de compétences (OPCO).
Postes et pauses adaptés
Neuf opératrices au chômage ou en fin de contrat, « dont certaines n’avaient jamais touché une machine à coudre ! », sourit Célya Boux, ont été recrutées avec le soutien de Pôle emploi et de Cap emploi. « Nous avons choisi d’implanter l’entreprise à L’Île-Bouchard, dans un secteur à redynamiser où nous avions déjà identifié des compétences en couture ou du moins un intérêt pour cette activité », poursuit la responsable. L’effectif est à plus de 80 % en situation de handicap, « majoritairement des handicaps physiques en lien avec la mobilité », précise Célya. « Les postes et les pauses sont adaptés aux besoins de chaque salariée . »
Les Ateliers d’O3 ont fait appel, par l’intermédiaire de l’Union nationale des entreprises adaptées (Unea), au groupement Résilience créé dans le Nord pendant le premier confinement autour de la confection de masques en tissu et qui accompagne aujourd’hui la relocalisation de la filière textile en France. « Résilience nous a conseillés dans le choix des machines et dans l’agencement de l’atelier et a formé nos salariées, qui ont le titre d’opératrices en confection. » Deux mois ont été nécessaires pour atteindre un rythme de production de 125 tee-shirts par jour (le rendement d’un atelier classique dépasse les 250 tee-shirts par jour) avec une qualité parfaite.
De nouvelles gammes de produits
Dans le même temps, la nouvelle marque de prêt-à-porter français s’est fait connaître : participation au salon du Made in Val de Loire à Tours, communication auprès du réseau d’O3 Experts et des réseaux sociaux (Facebook, Instagram, LinkedIn), lancement d’une campagne de financement participatif sur la plateforme KissKiss BankBank… Les dons effectués donnaient droit à des tee-shirts et des tote bags. « Les fonds récoltés, dont une partie a été reversée à deux associations locales de lutte contre le cancer du sein, vont nous permettre de proposer de nouvelles gammes de produits », avance Célya. Sweats, tee-shirts manches longues, de couleur, vêtements d’allaitement, calendriers de l’avent en toile… Les idées ne manquent pas et nécessiteront de trouver d’autres fournisseurs que Résilience, qui vend aujourd’hui aux Ateliers d’O3 des kits de tee-shirts à assembler, à partir de coton acheté en Grèce et découpé en France. « Nous souhaitons nous diversifier pour élargir notre offre et ainsi notre clientèle, composée de particuliers mais aussi d’entreprises pour des pièces personnalisées. Cela nous permettra également développer les compétences de nos salariées. »