Les pôles de compétitivité préparent leur 4ème phase (2019-2022)
Publié le 27 août 2018 | Dernière mise à jour le 7 janvier 2019
Le 21 juin dernier à Metz, Edouard Philippe a présenté les grands axes de la politique de l’Etat en matière de d’innovation : soutien à la recherche privée (Crédits d’impôt recherche et innovation), programme d’investissement d’avenir, fonds pour l’innovation et l’industrie… mais aussi soutien aux écosystèmes territoriaux parmi lesquels figurent les Pôles de compétitivité. Dans notre région, ils sont au nombre de quatre : Cosmetic Valley, Dream [1], S2E2 [2] et Elastopôle [3].
Une plus-value reconnue
De nombreux rapports récents (IGF - 2018, France stratégie - 2017, Cour des comptes – 2016) ont souligné la plus-value des pôles de compétitivité qui, en mettant en réseau PME, grandes entreprises et laboratoires de recherche sur un territoire et autour d’une thématique, ont réussi à faire émerger de nombreux projets collaboratifs innovants de R&D. L’Etat entend donc renforcer ce dispositif tout en étant plus exigeant à l’avenir sur la capacité des pôles à faire émerger des projets de recherche de dimension européenne avec le concours d’entreprises partenaires (notamment des PME et ETI) ainsi que d’établissements publiques de recherche.
Atteindre une taille critique
Cette volonté de sélectionner les pôles ayant atteint une certaine taille critique, gage de rayonnement en Europe et à l’international, transparaît dans l’appel à candidature lancé par le ministère de l’économie à la mi-juillet pour la labellisation des pôles de compétitivité pour la période 2019-2022. « Dans le cadre de cet appel, nous encouragerons certains pôles à fusionner, à se rapprocher ou à bâtir des synergies avec d’autres structures » déclarait le 21 juin dernier le premier ministre.
Un accompagnement de la Direccte
Soumettre un dossier de candidature étayé en à peine 3 mois constitue donc un vrai défi pour la plupart des pôles qui doivent à la fois dresser, chiffres à l’appui, un bilan de leur activité au cours des dernières années et présenter un projet de développement ambitieux pour 2019-2022.
« Le cahier des charges du dossier de candidature est très précis et nous sommes là, au titre de la Direccte, pour accompagner les pôles dans leur réflexion » précise Denis Saussereau, adjoint au chef du service « compétitivité et mutations économiques » de la Direccte. « En effet, au regard des nouvelles exigences fixées par l’Etat, les pôles doivent revisiter leur plan de développement stratégique et par conséquent leur modèle économique. Or, nous les connaissons bien car nous les accompagnons depuis leur genèse. Nous sommes donc en mesure d’apporter des éclairages dans le cadre de leurs démarches de candidature, avec l’appui de nos collègues du ministère qui coordonnent l’appel à projets au niveau national ».
Un financement lié à la performance
Une chose est certaine : le gouvernement souhaite renforcer la lisibilité du label « pôles de compétitivité » en labellisant des « pôles d’envergure, à forte ambition européenne, qui soutiennent l’innovation, en particulier celle de nos filières industrielles » précisait la secrétaire d’Etat, Delphine Gény-Stephann.
D’autre part, si 18 millions d’euros sont programmés par l’Etat pour financer le fonctionnement des pôles en 2019, celui-ci compte à l’avenir réduire progressivement ses dotations. Celles-ci seront d’ailleurs calculées désormais en fonction d’un socle fixe mais aussi d’une part variable liée à la performance de chaque pôle, évaluée sur la base des projets de R&D nationaux et européens qu’ils auront remportés.
En savoir plus :
Tout savoir sur la Phase IV des Pôles de compétitivité
Consultez le communiqué de presse, le dossier complet de candidature et les modalités de remise du dossier avant le 19 octobre, 18H00, à la Direction générale des entreprises (Ministère de l’Economie).
Notes
[1] Pôle de compétitivité du secteur de l’Eau et de l’Environnement
[2] Pôle de compétitivité de la gestion des énergies électriques et thermiques
[3] Pôle de la filière caoutchouc et polymères