Transitions collectives (Transco) : faciliter la reconversion de vos salariés
Publié le 9 novembre 2021 | Dernière mise à jour le 10 novembre 2021
Co-construit avec les partenaires sociaux et financé dans le cadre de France Relance, le dispositif Transco s’adresse aux entreprises qui doivent faire face à des mutations économiques et qui souhaitent accompagner la reconversion professionnelle de leurs salariés dont l’emploi est menacé. Ceux-ci, tout en conservant leur contrat de travail, peuvent, grâce à Transco, suivre une formation certifiante ou diplômante (d’une durée maximum de 2 ans)’pour accéder à un nouveau métier dans une entreprise localisée sur leur même bassin de vie.
L’Etat prend en charge dans ce cadre la rémunération du salarié durant sa formation et 100 % des frais pédagogiques. Cela permet à l’employeur d’alléger sa trésorerie et de donner toutes les chances de réussite au(x) projet(s) de reconversion de son (ses) salarié(s).
Lors du webinaire, Pierre GARCIA, directeur de la DREETS et Jean-Marie BASTIANI, directeur de Transitions-Pro Centre-VDL ont présenté le dispositif et répondu aux questions des participants.
Retour sur les 4 étapes clé que doit suivre une entreprise souhaitant mettre en œuvre Transco.
1) Identifier les métiers fragilisés
Il s’agit pour l’entreprise d’avoir une vision prospective de ses métiers et d’identifier ceux qui sont menacés. L’entreprise peut se faire accompagner dans cet exercice par son OPCO qui l’aidera, si nécessaire, à solliciter l’intervention d’un consultant dont les coûts sont pris en charge à 100 % par l’Etat pour les entreprises de moins de 50 salariés.
2) Négocier un accord de type « gestion des emplois et des parcours professionnels » (GEPP)
Un modèle d’accord type de 3 pages est téléchargeable. « C’est un accord simplifié qui explique pourquoi l’entreprise est obligée de se séparer d’une partie de ses salariés et liste les métiers menacés » précise Pierre GARCIA. « Les salariés concernés pourront, sur la base du volontariat, s’engager dans un parcours de mobilité externe via Transco sous réserve d’acceptation de leur dossier.
Une fiche repère sur les modalités d’information/négociation de l’accord GEPP est disponible et explique pas à pas les modalités de la négociation selon notamment la taille de l’entreprise. Si une TPE ou une petite PME se pose des questions sur le sujet, qu’elle n’hésite pas à appeler notre service dialogue social à la DREETS qui pourra l’épauler » .
En ligne également, un tutoriel qui explique les modalités de dépôt des accords d’entreprises sur la plateforme du ministère du travail.
3) Informer les salariés potentiellement concernés par Transco
L’entreprise contacte Transitions pro Centre-Centre-Val de Loire qui organisera avec elle une réunion d’information pour les salariés susceptibles d’être éligibles au dispositif. Cette réunion sera co-animée par un conseiller en évolution professionnelle (CEP) à qui sera confié, par la suite, l’accompagnement des salariés volontaires depuis l’appui à la définition de leur projet professionnel jusqu’à leur entrée en formation puis leur prise de poste dans leur nouveau métier. « Le CEP veille au bon déroulement de tout le parcours de reconversion du salarié » indique Jean-Marie BASTIANI. « Il peut, si nécessaire, proposer au salarié de faire des périodes en immersion dans une entreprise pour vérifier son appétence pour le métier visé, puis, une fois ce dernier défini, le conseille dans le choix de la formation adéquate. In fine, il facilite la mise en relation avec des entreprises recruteuses ».
4) Le dépôt du dossier à Transitions Pro Centre-Val de Loire
Transitions Pro est la structure qui prendra en charge les paiements des factures des organismes de formation ainsi que le remboursement des salaires versés durant la formation. Elle accompagne l’entreprise dans l’ouverture de son espace personnel sur sa plate-forme de gestion.
Ensuite, chaque salarié volontaire qui souhaite changer de métier dépose, avec l’appui de son CEP, une demande de financement de son parcours de reconversion auprès de Transitions pro. « Chaque dossier est examiné par une commission paritaire qui valide la demande au regard de 3 critères » poursuit J.M. BASTIANI. « Tout d’abord, la cohérence du projet professionnel par rapport au profil de la personne et sa motivation. Ensuite, la cohérence du parcours de formation choisi. Et enfin l’employabilité à la suite de la formation. A priori celle-ci va de soi puisque les métiers visés font partie d’une liste de métiers porteurs établie dans chaque département de notre région par les branches professionnelles, Pôle emploi et la DREETS ».
Retrouvez toutes les informations sur la plate-forme"Transitions professionnelles en Centre-Val de Loire" gérée par Transitions Pro.
Transco peut aussi concerner des entreprises, confrontées à des pénuries de main-d’œuvre ou recrutant sur des métiers porteurs (transition écologique, numérique, santé, aide à la personne…). En effet, celles-ci peuvent être intéressées par le profil de salariés en cours de reconversion dans le cadre de ce dispositif.
Ces entreprises potentiellement recruteuses doivent se manifester auprès de Transitions Pro (transco@transitionspro-cvl.fr ou 📞02 38 49 35 49 / 06 74 59 54 67) qui concourt à l’identification des métiers porteurs sur les 23 bassins d’emploi du Centre-Val de Loire