Booste ton projet pro : un tremplin vers l’entreprise pour 66 lycéens

Publié le 27 mai 2024 | Dernière mise à jour le 29 mai 2024

L’association CREPI 37 a dressé le 16 mai dernier un 1er bilan d’un accompagnement renforcé de 66 jeunes en lycée professionnel tout au long de leur année scolaire. Objectifs de cette action intitulée « Booste ton projet pro » et financée par le nouveau programme européen FSE+ : leur faire découvrir le monde de l’entreprise et les aider à élaborer leur projet professionnel en tenant compte de la réalité du marché du travail local.
Des élèves de 1ère en lycée professionnel bénéficiant de "Booste ton projet pro" avec l’équipe du CREPI 37.

Pour cette 1ère année scolaire 2023-2024, trois établissements scolaires tourangeaux (Notre-Dame de la Riche, François Clouet et Albert Bayet) ont choisi de s’impliquer dans cette action en repérant dès la rentrée 2023 au sein de leurs classes de première les élèves étant en questionnement sur leur avenir professionnel. Finalement, 66 lycéens ont accepté de suivre le parcours « Booste ton projet pro » qui leur a été proposé. Ils étaient inscrits dans les filières Métiers de l’accueil, Assistance à la gestion des organisations, Commerce/vente, Systèmes numériques et Accompagnement services à la personne.

«  Le but de cette action est de sensibiliser les jeunes aux codes de l’entreprise, et de les aider à se projeter et appréhender la réalité du marché du travail en développant leur réseau professionnel  » précise Céline DAUVEL, en charge au sein du CREPI Touraine de la coordination du projet qui a obtenu un soutien du Fonds social européen (FSE +) à hauteur de 60% du budget pour la période septembre 2023 / août 2025.
Le parcours Booste ton projet pro inclut des visites d’entreprises (2 par mois), des périodes d’immersion et/ou stages et des ateliers ludiques sur les techniques de recherche d’emploi. Et surtout chaque jeune est accompagné par un parrain/marraine via des rencontres mensuelles et bénéficie d’un suivi individualisé par des chargés de mission du CREPI dans le cadre de trois entretiens approfondis en début, à la moitié et en fin de parcours.

Ateliers en petit groupe

« Depuis janvier, les lycéens ont suivi en petit groupe 4 des 5 ateliers programmés jusqu’à la fin de l’année scolaire » poursuit Céline DAUVEL. « Dans un atelier ils ont appris à se présenter à l’oral et à se mettre dans la peau d’un recruteur lors d’un entretien. Ils ont aussi participé à un escape Game "sur les traces d’un entretien perdu" qui a été plébiscité ainsi qu’à une séance d’élaboration d’une lettre de motivation en simulant encore la posture de l’employeur. Le 4ème atelier qui est en cours les invite à repérer et valoriser leur investissement personnel dans le cadre de notre parcours ».

Les responsables pédagogiques des trois établissements scolaires impliqués ont témoigné pour leur part de leur pleine satisfaction. Anne DELPECH, directrice du CREPI 37 les a remerciés à cette occasion pour leur investissement. «  Vous avez dû bousculer vos emplois du temps pour y intégrer nos ateliers et les visites d’entreprises et je sais que cela n’a pas toujours été facile  » rappelle-t-elle.

«  Les visites d’entreprises apportent beaucoup à nos élèves car les métiers évoluent et ils en ont parfois de fausses représentations  » indique Laurent GODART, responsable du bureau des entreprises au lycée Albert Bayet. «  C’est notamment le cas pour le secteur de la logistique où la réalité du terrain est mal connue. Il faut aussi qu’ils sachent qu’ils pourront évoluer et changer de métier par la suite  ».

Même appréciation pour Michèle CHAPUT, directrice déléguée à la formation au lycée Notre-Dame de la Riche : «  En tant qu’enseignant on est amené à parler du monde de l’entreprise mais cela passe moins bien que si cela vient de professionnels. Je pense sincèrement que sans cet accompagnement sur mesure proposé par le CREPI, nous aurions pu perdre certains élèves.  »
«  Je suis ému de voir à ce jour tout le chemin parcouru par nos jeunes grâce à cette action  » déclare pour sa part Nabila ATTOU, responsable du bureau des entreprises au Lycée François Clouet. «  Je tiens à redire que si nous avons identifié au départ certains élèves susceptibles de bénéficier de Booste ton projet, leur participation effective ne s’est faite que sur la base du volontariat  ».

Lycéens et parrains satisfaits

Une première mini enquête réalisée auprès des jeunes au bout de 4 mois a permis d’établir que les visites d’entreprises sont jugées par 90 % des jeunes comme la «  partie la plus intéressante du projet  ». 80% d’entre eux comptent mettent en pratique les recommandations et méthodologies promues dans le cadre du parcours et près de 2/3 d’entre eux estiment que leur projet professionnel a d’ores et déjà évolué. «  J’ai pu découvrir différents métiers et structures et cela a été pour moi très constructif  » témoigne Ricardo, élève de 1ère dans les métiers de l’accueil au lycée François CLOUET. «  Je voulais faire au départ un BTS tourisme mais finalement je pense que je vais m’orienter vers les langues et la traduction  ».
«  Cela s’est très bien passé avec Jimmy, mon filleul en formation numérique au lycée Notre-Dame de la Riche  » affirme Antoine Bortolotti, de l’agence audiovisuelle WePlus. «  Cela n’est pas facile de s’orienter à leur âge. Moi-même, j’ai obtenu master en management et au bout de 5 ans d’études je ne savais toujours pas quoi faire.  »
«  Une de mes deux filleules était très introvertie et je pense que les ateliers et les échanges que j’ai eus avec elle lui ont fait du bien  » remarque quant à elle Anaïs ALLAIN, responsable d’un site de gestion de SMA BTP, assureur dans la construction. «  J’ai organisé la visite de mon site pour 2 groupes d’élèves et je mesure la difficulté pour des jeunes de 16-17 ans de s’orienter à cet âge vers un secteur professionnel  ».
«  Un nouvel établissement scolaire s’est déjà porté candidat pour intégrer « Booste ton projet pro » au cours de l’année scolaire 2024-2025  » constate ravie Anne DELPECH. «  Il est possible par ailleurs que nous décidions de solliciter l’an prochain une classe de lycéens en section générale, car eux aussi se posent des questions sur leur avenir professionnel  ».