Comment la Garantie Jeunes a changé leur vie

Publié le 30 juin 2016

La « Garantie Jeunes » est un dispositif qui s’adresse à des jeunes volontaires de 18 à 25 ans qui sont sans emploi, ni en formation, ni en éducation, mais aussi en grande précarité financière, sociale ou familiale. Cette mesure a changé la vie de Meghann et Léa. Témoignages.


Meghann, 25 ans, est entrée dans la « Garantie Jeunes » en septembre 2015 et Léa, 20 ans, en février 2016. Les bénéficiaires de ce dispositif s’engagent pendant un an à être suivis au quotidien par un conseiller d’une mission locale et à tout mettre en œuvre pour rechercher un emploi.

Comment avez-vous découvert la « Garanties Jeunes » ?

Meghann : La mission locale de Tours m’en a informé pendant un rendez-vous. J’ai donc décidé de déposer un dossier. J’ai ensuite participé à une réunion d’information sur le dispositif. On m’a rappelé peu de temps après pour m’indiquer que j’avais été sélectionnée pour participer au programme.

Léa : C’est aussi la mission locale qui m’en a parlé. Je ne trouvais pas d’emploi et j’avais besoin de ressources. La « Garantie Jeunes » m’a alors semblé une bonne solution.

Que vous a apporté l’accompagnement de la « Garantie Jeunes » ?

Meghann : Il m’a presque tout apporté. Avant je n’avais ni travail, ni expérience. Les conseillers de la mission locale m’ont aidé à améliorer mes qualités rédactionnelles, l’écriture étant un gros problème pour moi. Ils m’ont aussi soutenu avec certaines démarches administratives : pour l’aide au logement, la CPAM, etc. Grâce à eux, j’ai obtenu un emploi et je suis en train de passer le permis de conduire.

Léa : C’est un accompagnement journalier qui permet d’avoir accès à beaucoup d’informations. On apprend à mieux se connaitre, mais aussi à évoluer dans le milieu du travail par le biais d’exercices et de mises en situation. L’atelier qui nous enseignait comment se présenter devant un patron m’a, par exemple, été très utile.

Quels sont vos projets ?

Meghann : Je viens d’arrêter mon contrat en intérim chez Conforama pour passer mon permis de conduire, celui-ci me prenant beaucoup de temps chaque semaine. J’ai convenu avec l’entreprise que je reprendrai mon poste quand j’aurai mon permis. Il s’agira d’un contrat d’un an, de 25 à 35 heures, qui devrait évoluer vers un CDI. Plus tard, j’aimerais faire une formation de prothésiste ongulaire.

Léa : La « Garantie Jeunes » m’a permis de trouver un travail dans l’animation, mais j’ai dû y mettre fin, car il était trop loin de chez moi. Je suis toujours suivie par le dispositif. J’aimerais trouver un emploi dans l’animation auprès des jeunes enfants et passer mon BAFA.

Si vous deviez parler de la « Garantie Jeunes » à une personne qui hésite à s’investir, que lui diriez-vous ?

Meghann : Fonce ! Il n’y a pas de honte à avoir. Il faut avoir la volonté et le culot d’y aller. C’est un dispositif personnalisé qui permet de faire un énorme travail sur la confiance en soi et qui peut apporter beaucoup. Il peut changer une vie.

Léa : Il faut le faire ! La « Garantie Jeunes » nous aide à retrouver une vie active. Elle nous permet de nous lever le matin, de rencontrer du monde et de percevoir une rémunération. Grâce à la « Garantie Jeunes » je suis à nouveau motivée pour rechercher un emploi.

Propos recueillis par Alix Werthauer

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