Forte hausse de l’apprentissage mais 1/3 des contrats rompus avant leur terme

Publié le 13 août 2024

Deux études publiées respectivement par l'INSEE Centre-Val de Loire et la DREETS apportent un nouvel éclairage sur l'apprentissage dans la région. Si le nombre d'apprentis a progressé de 66% en 5 ans, cette hausse est moins soutenue qu'au niveau national (+100%). Par ailleurs, le tiers des 110 690 apprentis entrés en apprentissage en Centre-Val de Loire entre 2017 et 2022 ont rompu leur contrat. Ces ruptures demeurent toutefois moins fréquentes qu'au niveau national.
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En 2022, près de 39 000 apprentis travaillent en Centre-Val de Loire. Ils représentent 3,6 % de l’ensemble des salariés. Avec 14,2 % d’apprentis parmi les salariés de 15-29 ans, la région se situe au 5e rang des régions de France métropolitaine qui recourent le plus à l’apprentissage.

Un apprentissage plus féminisé que 4 ans plus tôt

En 2022, plus d’un tiers des apprentis (38%) sont des femmes. Ce chiffre est en augmentation de + 4 points depuis 2018, soit 6800 femmes apprenties de plus en quatre ans. Les apprentis de la région sont par ailleurs plus âgés qu’en 2018 mais demeurent plus jeunes au regard des autres apprentis français : ils ont 20 ans en moyenne, contre 21 ans à l’échelle nationale. Cette spécificité régionale s’explique car en Centre-Val de Loire, les apprentis sont plus représentés dans des secteurs d’activité qui préparent à un niveau de diplôme moins élevé.

Taux d’apprentissage élevé dans les IAA, la construction et le commerce

Dix métiers regroupent 39 % des apprentis sur la région. La plupart des apprentis sont employés dans l’industrie, la construction et l’agriculture, mais c’est dans les services que l’apprentissage progresse le plus. Les apprentis sont notamment très présents dans le secteur du commerce ou des industries agro-alimentaires. Au total, 1/4 d’entre eux travaillent dans une entreprise relevant de l’artisanat et 2/3 dans des petites et moyennes entreprises (dont micro-entreprises).
La moitié des apprentis poursuivent leur activité professionnelle dans le même secteur après leur apprentissage et cette part atteint même trois quarts dans la construction.

La moitié des ruptures de contrat se fait d’un commun accord

Le tiers des 110 690 apprentis entrés en apprentissage en Centre-Val de Loire entre 2017 et 2022 ont rompu leur contrat (soit 37 420 ruptures dont 19 660 dans les 9 premiers mois). Près de la moitié des ruptures se fait d’un commun accord (16 890 ruptures).
L’agriculture est le secteur où les ruptures précoces sont les plus répandues à l’inverse du tertiaire non-marchand. Le sous-secteur de l’hébergement-restauration est aussi très concerné par ce phénomène. Plus l’entreprise est petite (en nombre de salariés), plus les risques de rupture sont élevés : un quart des apprentis des entreprises de 0 à 4 salariés rompent leur contrat dans les 9 mois contre moins d’un sur 10 pour celles de plus de 250 salariés.
Les plus jeunes et ceux préparant un diplôme de niveau CAP/BEP ont davantage tendance à rompre leur contrat. Si l’apprenti a déjà rompu son contrat lors d’un précédent apprentissage, il aura davantage tendance à recommencer.

Découvrez en détail le contenu de ces deux études :