France 2030 accélère son déploiement en Centre-Val de Loire
Publié le 26 octobre 2023
L’objectif de France 2030, programme doté pour son volet national de 54 milliards d’euros, est de permettre aux entreprises, aux universités et organismes de recherche de répondre de manière compétitive aux enjeux écologiques et d’attractivité́ du monde qui vient. Il a également pour ambition de faire émerger de futurs champions pour renforcer la souveraineté et l’indépendance française dans des secteurs clés tels que l’énergie, l’automobile, la santé, l’aéronautique, l’agroalimentaire… A ce jour, 21 milliards ont déjà été engagés au niveau national pour accompagner plus de 4 370 projets qui permettent de créer ou de maintenir près de 40 000 emplois.
Mieux accompagner les porteurs de projets
« Depuis un an, nous avons triplé le nombre de lauréats dans notre région » déclare Sophie BROCAS qui insiste sur la compétition féroce existante entre candidats répondant aux appels à projets thématiques nationaux. « Nous nous trouvons en concurrence avec les universités les plus prestigieuses et de grandes entreprises comme celles du CAC 40. Mais notre région peut être fière de nos 84 premiers lauréats qui bénéficient au total de 190 millions d’aides générant plus de 330 millions d’investissements ».
Pour conforter l’accélération du nombre de lauréats, la Préfète indique qu’elle travaille actuellement avec le Président du Conseil régional pour créer une « task force », composée des services de l’Etat, de la Région et de la Banque des territoires, afin de mieux accompagner les porteurs de projet dans la rédaction et le montage de leurs dossiers. 80 projets sont d’ores et déjà en cours d’instruction et donc potentiellement de nouveaux lauréats potentiels.
Décarboner l’économie
Près de la moitié des lauréats actuels concerne des projets ayant trait à la transition écologique et énergétique. Cela est en phase avec les objectifs de France 2030 qui vise dans sa globalité à flécher 50 % de ses dépenses à la décarbonation de l’économie et 50 % à des acteurs émergents porteurs d’innovation. A titre d’exemple, la Préfète mentionne la volonté de l’entreprise John Deere à Saran de développer des solutions d’électrification des tracteurs et autres engins agricoles et de diversifier l’activité de son site industriel vers la production de batteries (Cf. p.20 du dossier de presse (DP)).
Dans le domaine de l’agriculture et de l’alimentation, est mis en exergue le projet de la start-up INTACT Régénérative à Baule (45) qui a développé un procédé circulaire innovant d’extraction et de fermentation permettant de valoriser les protéines et l’amidon de légumineuses et de les transformer en ingrédients susceptibles de constituer une alternative aux protéines de soja et autres farines traditionnelles (Cf p.7 du DP).
Développer des compétences pour les métiers d’avenir
Près de 20% des lauréats régionaux ont répondu à l’appel à manifestation d’intérêt national « Compétences et métiers d’avenir » qui vise à développer des formations, initiales et continues, destinées à l’acquisition des compétences nécessaires aux métiers d’avenir, notamment dans le domaine des STIM (Science, technologie, ingénierie, mathématiques).
Sur cette thématique, Gilles HALBOUT, recteur de l’académie d’Orléans-Tours, a tenu à mettre en avant l’entreprise tourangelle My Serious Game spécialisée dans la création de formations digitales sur-mesure. Son projet consiste à élaborer un écosystème d’apprentissage et d’immersion en milieu sanitaire et social via une application dédiée (Cf p.27 du DP).
L’INSA Centre-Val de Loire à Bourges est aussi cité pour son projet CyberINSA ayant pour but d’accélérer et d’élargir l’accès aux formations en cybersécurité (Cf p.27 du DP). De même, a été mentionné le projet Végé’Compétences qui vise à recenser les nouveaux besoins de compétences dans le secteur du végétal et à mutualiser de nouveaux outils facilitant la promotion des métiers mais aussi les interactions entre étudiants et professionnels (Cf p.6 du DP).
En fin de compte, près d’un tiers des 84 projets lauréats sont portés par des acteurs académiques (université d’Orléans, université de Tours, INSA CVL, BRGM, CNRS…). Pour Gilles HALBOUT, cela n’aurait pas été possible sans la volonté forte des deux universités d’unir leurs forces et de « chasser en groupe, en meute » de manière coordonnée pour répondre aux nombreux appels à projets nationaux. Résultat : toutes les deux se trouvent être lauréates de deux projets structurants, au regard de l’importance des subventions accordées. Il s’agit du projet Loire Val Health (11,8 millions d’euros) qui vise à transformer l’université du Tours en créant un pôle régional interdisciplinaire d’enseignement et de recherche en santé humaine et animale (Cf p.28 du DP). Et du projet MINERVE (13,8 millions d’euros), porté par l’université d’Orléans, qui a pour objectif la transformation profonde de la pédagogie et des parcours diplômants en université. Il s’agit notamment de mettre en place des programmes gradués d’excellence (PGEx) en sciences et technologies et en sciences du sport, de la rééducation et des activités physiques (Cf p.28 du DP).