Garantie Jeunes : premier bilan en Indre et Loire
Publié le 3 mai 2016 | Dernière mise à jour le 4 mai 2016
Les représentants de l’Unité Départementale de l’Indre et Loire de la Direccte, ont réuni les missions locales ,en présence la DGEFP, vendredi 22 avril 2016 afin d’aborder l’état d’avancement du dispositif. L’occasion pour eux de revenir sur les enjeux de la « Garantie Jeunes », mais aussi ses objectifs.
Le rôle de la Direccte
La « Garantie Jeunes », financée par l’Etat (et cofinancée par l’Union Européenne), est pilotée par la Direccte et mise en œuvre par les missions locales. « Mon rôle est de faciliter l’accompagnement des jeunes les plus en difficulté, de 18 à 25 ans, à travers la mobilisation des partenaires », explique Delphine Rivière, Chargée de développement de l’emploi et des territoires à l’UD de l’Indre et Loire.
La « Garantie Jeunes », c’est « un contrat réciproque d’engagements d’un an entre un jeune et une mission locale. Il débute par un parcours d’accompagnement collectif intensif, avec une présence quotidienne renforcée à la mission locale », selon la circulaire du ministère du travail. Il s’agit d’une « démarche personnalisée fondée sur le principe de « l’emploi d’abord » et de mise en situation professionnelles ».
Les missions locales font, notamment, appel à des acteurs du logement et de la santé dans le but, par exemple, d’orienter les jeunes sans domicile vers des foyers. L’allocation constitue alors une aide supplémentaire permettant de « lever les premiers freins liés à la situation de précarité ».
Pour cela, une commission départementale, qui a lieu tous les 15 jours, sélectionne les candidats qui accèdent à la « Garantie Jeunes », sous la présidence de l’Etat. Elle se compose généralement, en Indre et Loire, de représentants de la Préfecture, des 4 missions locales et des partenaires (comme l’association « Jeunesse et Habitat », le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP), le conseil départemental ou encore les services sociaux). Chaque dossier est examiné afin de vérifier la situation financière et sociale du jeune, mais aussi ses motivations.
Seules les personnes en très grande précarité, sans emploi, ni formation, peuvent bénéficier de ce dispositif et de l’allocation d’un montant de 461,26 euros par mois. A noter que toute dérogation au contrat (absence, arrêt des recherches, comportement inapproprié, etc.) est sanctionnée.
Un dispositif grandissant
Sur les 476 candidatures présentées en commission départementale depuis le mois de septembre 2015, 400 jeunes sont entrés sur le dispositif, soit 87 % de dossiers validés. Si la « Garantie Jeunes » existe depuis peu en Indre et Loire, elle a déjà fait ses preuves permettant à des jeunes d’accéder au marché du travail et même à des CDI.
L’Unité Départementale du 37 recense déjà 2 200 jours en entreprise entre septembre 2015 et janvier 2016. 60 % des jeunes qui ont débuté avant la mi-décembre ont effectué au moins une période en entreprise. « Même s’ils trouvent un emploi avant la fin du contrat, les jeunes continuent d’être suivis au sein de la « Garantie Jeunes ». Cela permet de les encadrer et de les sécuriser », explique Delphine Rivière. La part des jeunes sanctionnés reste minime par rapport au nombre d’entrées, puisqu’il s’élève à 6 %.
Si la « Garantie Jeunes » peut déjà être considérée comme un succès, le travail de pilotage du dispositif n’est pas terminé. Le séminaire du 22 avril a ainsi permis de revoir certaines pratiques et d’établir de nouveaux objectifs. L’enjeu principal est ainsi rappelé : optimiser les périodes en entreprise par le biais de contrat de travail et pas seulement de stage. Il faut également « renforcer le lien entre les missions locales et les partenaires ». La question « Comment favoriser les partenariats pour une meilleure prise en charge des problématiques liées à la santé et au logement » a aussi été soulevée.
A partir de ce bilan, les acteurs de la « Garantie Jeunes », en région Centre-Val de Loire, vont ainsi améliorer l’accompagnement proposé pour aider un grand nombre de jeunes à accéder au monde du travail dans de bonnes conditions.
Alix Werthauer