Impression 3D : état des lieux et perspectives en région Centre-Val de Loire

Publié le 19 mars 2015

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La fabrication additive, communément appelée impression 3D, consiste à fabriquer, couche par couche, par ajout de matière, un objet physique à partir d’un objet numérique. Présenté comme une véritable révolution industrielle, ce procédé remet en cause les modes de fabrication traditionnels. Cependant, de nombreux industriels s’interrogent sur le caractère supposé incontournable de cette technologie et les leviers de croissance réels qu’elle apporte. Face à ce constat, la DIRECCTE a réalisé et financé une étude, en partenariat avec CCI Centre et l’appui du FabLab d’Orléans afin de dresser un état des lieux de cette technologie, de ces applications potentielles et des forces et faiblesses régionales.

La fabrication additive constitue bien une véritable innovation de rupture susceptible de constituer un levier de compétitivité pour des secteurs où la personnalisation du produit prime ou lorsque les séries de production sont de taille limitée.

Trois atouts pour les entreprises régionales

Tout d’abord, des perspectives de marché existent en région Centre-Val de Loire. On y dénombre des donneurs d’ordre et sous-traitants appartenant à des filières et des métiers pour lesquels la fabrication additive peut apporter des avantages compétitifs : aéronautique/défense/spatial, automobile, médical, fondeurs, fabricants d’outillages et de moules. Deuxième atout, la présence à Bourges du CETIM-CERTEC, un centre de ressources technologiques particulièrement engagé dans cette technologie et ayant déjà collaboré avec des industriels sur ce sujet. Enfin, la région Centre compte non seulement plusieurs Fab Labs (FABLAB Orléanais, Funlab de Tours, FABLAB Robert Houdin de Blois), mais aussi un fabricant d’imprimantes 3D : TOBECA à Vendôme.

Une technologie suscitant encore des interrogations

L’opportunité pour une entreprise d’intégrer cette technologie n’est cependant ni immédiate ni évidente. Au-delà des marchés potentiels, l’enjeu pour les entreprises souhaitant y avoir recours sera d’être en mesure de réviser les méthodes de conception de leurs produits et d’intégrer les problématiques liées aux traitements de finitions.

Les industriels expriment un besoin d’information

Les industriels interrogés souhaitent disposer d’informations techniques et d’échanges de bonnes pratiques. Information notamment sur les procédés et leurs implications (conception, finitions, contrôles non destructifs). Information sur les besoins et attentes de leurs donneurs d’ordre qui n’ont pas encore une vision aboutie des bénéfices que peut leur apporter cette technologie.
Il existe aussi une demande d’offre de diagnostic et d’aide aux choix technologiques, ainsi que d’un accompagnement individuel des entreprises : connaissance des centres ressources, assistance à la montée en compétences, aux essais et à la caractérisation, mais aussi appui aux démarches d‘intégration, voire aide financière.

Des réunions d’information de proximité

Une chose est en tout cas certaine : c’est maintenant que les industriels doivent évaluer si cette technologie peut ou non être source de compétitivité. Des réunions de proximité seront donc programmées dans chaque département afin de faire témoigner experts et chefs d’entreprises s’étant déjà engagé dans la fabrication additive. D’ores et déjà, le 5 février dernier à Bourges, la société Zodiac INLHC a présenté des exemples de conception de pièces aéronautiques et le Cétim a fait le tour d’horizon des procédés en cours : équipements et matériaux existants, domaines d’application…

En savoir plus :

Retrouvez en ligne l’étude intégrale et la synthèse sur les sites de la DIRECCTE Centre-Val de Loire et de CCI Centre :
http://www.centre.direccte.gouv.fr/L-impression-3D-etat-des-lieux-et

http://centre.cci.fr/l-impression-3D-en-region