La Commanderie d’Arville : la réussite des contrats aidés
Publié le 19 décembre 2014 | Dernière mise à jour le 18 décembre 2014
Les salariés de la Commanderie d’Arville, un site touristique et d’hébergement situé près de Vendôme, sont tous passés par un CUI-CAE(1) (ou son ancêtre) avant que leurs postes ne soient pérennisés. Une formule qui a permis à la structure de se développer au fil des ans.
C’est en 2000 que la Commanderie d’Arville recrute son premier emploi jeune. « Aujourd’hui, cette personne est devenue notre directrice adjointe », raconte Christian Hallouin, le directeur de l’association qui gère cette commanderie templière datant du XIIe siècle.
Depuis, huit autres salariés ont été recrutés grâce à des contrats aidés, d’abord des emplois jeunes, puis des contrats uniques d’insertion - contrats d’accompagnement dans l’emploi (CUI – CAE). Les trois premiers ont été affectés à l’accueil et l’animation de la commanderie, et les suivants au centre d’hébergement d’une capacité de 106 lits, ouvert en 2008 à proximité de la commanderie. Autant d’emplois qui ont tous été pérennisés par la suite en CDI.
« Ce type de contrat a toujours bien correspondu à nos besoins », explique Christian Hallouin. « Nous avons à chaque fois pu recruter des personnes qui correspondaient parfaitement à ce que nous recherchions grâce à l’aide de Pôle emploi, et les former pour notre type de structure un peu spécifique ».
Outre les indéniables avantages financiers qu’offre le CUI – CAE, le directeur de la Commanderie d’Arville apprécie aussi la souplesse du dispositif : « cela permet de lancer une nouvelle activité en limitant les risques, puis de pérenniser l’emploi par la suite. Et le fait qu’il s’agisse d’un contrat d’un an ou deux ans permet au salarié comme à l’employeur de voir si la situation lui convient ».
Depuis sa création, la commanderie est passée d’un budget de 6 000 à 700 000 euros annuels. Une réussite que Christian Hallouin attribue en grande partie aux contrats aidés. « Sans cela, je ne pense pas que nous en serions là ». Pour lui, il est important de changer le regard des entrepreneurs, tout comme des demandeurs d’emploi, sur les contrats aidés tels que le CUI – CAE : « ces contrats n’ont pas toujours une bonne image. Certains les considèrent comme des ‘’sous-emplois’’, mais pourtant, ils permettent à leurs bénéficiaires de connaître une vraie évolution de carrière ». Pour preuve : outre la directrice adjointe de la structure, les responsables du service « groupes » ainsi que du service pédagogique ont été recrutés par le biais d’un contrat aidé.