La DREETS promeut l’engagement sociétal des entreprises
Publié le 21 janvier 2025
S’engager pour un collectif de travail et une société plus inclusifs, s’engager pour la santé et la sécurité de ses équipes, s’engager auprès des associations locales pour accompagner le rayonnement du territoire… Des employeurs et représentants du personnel sont venus témoigner de leurs engagements sur ces trois thématiques et de leurs impacts sur la compétitivité de leur entreprise.
« L’objectif de cet évènement est de promouvoir les pratiques RSE des entreprises et de faire connaitre les outils et aides mobilisables par les entreprises et associations qui souhaiteraient s’engager et conjuguer au quotidien sens de l’action, attractivité et performance de l’entreprise » a rappelé Véronique Carré, directrice régionale de la DREETS.
- Jacques MARTINET, Président de la CCI Centre-Val de Loire, Florence GOUACHE, Secrétaire générale des affaires régionales à la Préfecture, Véronique Carré, Directrice régionale de la DREETS et Marika PETIT, responsable du service "Accès et retour à l’emploi" de la DREETS.
S’engager auprès des associations locales
Le tout nouveau guide régional "Engagement solidaire en entreprise" a été présenté à la centaine de décideurs économiques et employeurs assistant à l’évènement. Destiné à favoriser la RSE des entreprises par le développement du mécénat de compétences au profit d’associations solidaires en région Centre-Val de Loire, "le guide explique pourquoi et comment inciter ses salariés à s’investir sur leur temps de travail dans des actions bénéfiques pour la société" indique Thomas Legrand, consultant et concepteur du guide à la demande de la DREETS.
"Le mécénat d’entreprise instauré en 2004 est encore trop méconnu" observe Elise Thibault-Gondré, présidente et fondatrice de Day One, une plateforme visant à faciliter l’engagement sociétal en entreprise. "Pourtant, il permet à l’employeur, comme pour du mécénat classique via des dons financiers ou en nature, de bénéficier d’une réduction d’impôt égale à 60% du salaire brut chargé du salarié mis à disposition d’un organisme d’intérêt général. Mais la lourdeur des démarches administratives nécessaires à sa mise en place rebute encore beaucoup d’employeurs. Il faut en effet faire signer des avenants au contrat de travail, rédiger une convention de partenariat avec l’association solidaire qui doit elle même renseigner un Cerfa spécifique. Le rôle de Day One est d’automatiser ces démarches et d’accompagner les services RH dans la mobilisation de leurs salariés pour les inciter à s’engager".
L’entreprise de travail temporaire Partnaire a fait appel il y a 18 mois à Day One après avoir proposé à ses salariés via des webinaires la mise à leur libre disposition de 2 journées par an pour s’engager dans une mission solidaire de leur choix. "Nous nous sommes aperçus que beaucoup de nos salariés étaient déjà engagés bénévolement dans l’associatif et leur réaction a été très positive" observe Lyda Meunier, responsable communication et mécénat au groupe Partnaire. "A ce jour, sur nos 1000 collaborateurs, 492 se sont inscrits sur la plateforme et 89 sont déjà passés à l’action pour mener à bien diverses missions. Cela va de la participation à l’accueil des joueurs lors de l’open de tennis d’Orléans à du mentorat pour des jeunes en recherche d’emploi jusqu’au soutien à la rédaction du document unique de prévention des risques pour une association".
Les premiers retours d’expérience pour Partnaire sont très positifs : 72% des salariés affirment après leur mission se sentir plus attachés à leur entreprise et 73% disent avoir pu acquérir de nouvelles compétences humaines ou professionnels.
Recruter autrement
Recruter une personne en situation de handicap, c’est diversifier les compétences de ses équipes. La nouvelle offre de service pour les employeurs « handi engagés » proposée par France Travail (FT) et Cap emploi a fait l’objet d’une présentation détaillée. Désormais, l’employeur bénéficie d’un accompagnement complet, de l’analyse du poste recherché à la sélection de candidats, en passant par l’appui à l’activation des aides à l’embauche, à l’adaptation au poste ainsi qu’à l’intégration du nouveau collaborateur.
Ont été aussi mis en exergue les dispositifs pour éviter la désinsertion professionnelle d’une personne en risque de perte d’emploi du fait de l’inadéquation entre la situation de travail et son état de santé ou de son handicap. L’entreprise bénéficie pour leur mise en œuvre d’un appui conjoint des services de prévention et de santé au travail interprofessionnels (SPSTI), des organismes de Sécurité sociale et des Cap emploi, organismes de placement spécialisés (OSP).
Prévenir les risques professionnels
A l’occasion de cet évènement, 14 partenaires institutionnels régionaux [1] (partenaires sociaux, consulaires, organisations professionnelles, préventeurs) ont signé avec l’Etat (DREETS) un accord d’engagement et de partenariat pour développer la culture de prévention au sein des TPE-PME du Centre-Val de Loire. La mise en œuvre de cet accord passera par la valorisation d’une marque régionale « Entreprises Engagées en Santé et Sécurité au travail (SST) » dont pourront se prévaloir les entreprises engagées dans des initiatives inter-entreprises innovantes en matière de SST. Ces actions devront avoir été préalablement validées par un comité de sélection ad’hoc composé des signataires.
Les entreprises bénéficiaires de la marque régionale auront également la possibilité de participer à des « clubs inter-entreprises » de partage de bonnes pratiques en SST et de bénéficier ainsi des conseils et de l’expertise des partenaires signataires.
L’association "AFT Transport & logistique" ayant pour mission de promouvoir l’emploi et la formation dans ce secteur est signataire de cet accord régional. Elle incite ses entreprises adhérentes à devenir des ambassadeurs de l’emploi du transport et de la logistique. En tant qu’ambassadeur, l’entreprise doit conduire sur 3 ans des actions concrètes visant à faire découvrir ses métiers, améliorer son processus de recrutement et fidéliser ses salariés via une politique de qualité de vie au travail intégrant notamment la prévention des risques professionnels. "Nous avons créé un livret d’accueil dont la majeur partie est consacrée à la sécurité et à la santé au travail" témoigne Eugenia Mellado, assistante RH chez CARRERAS, une entreprise de transport de 70 salariés à Fleury-les-Aubrais (45). "la moyenne d’âge de nos chauffeurs est de 50 ans et nous voulons les garder en bonne santé !".
"Nous venons de proposer à nos entreprises de la région de créer un club "prévention-marque employeur" pour partager les bonnes pratiques" note Thomas Huguen, directeur des opérations et du développement à l’AFT. "Une première réunion du club est d’ores et déjà programmée et se focalisera sur la thématique de l’accueil et de l’intégration des nouveaux arrivants avec le concours de l’Aract, de la Carsat, de l’Opco Mobilités et de la DREETS".
Notes
[1] MEDEF, UDES, OTRE, FFB, UNSA, CCIR, Carsat, MSA, OPPBTP, Aract et Agefiph