Près de 15 000 contrats aidés conclus en région Centre-Val de Loire en 2015

Publié le 3 mars 2016 | Dernière mise à jour le 15 mars 2016

  • Envoyer a un ami
  • facebook twitter
En 2015, près de 15 000 contrats aidés ont permis à des jeunes pas ou peu qualifiés ou à des demandeurs d’emploi de longue durée de retrouver les chemins de l’emploi. Au 1er semestre 2016, 6 500 contrats de ce type seront à nouveau proposés aux personnes les plus éloignées du marché du travail, notamment aux seniors, travailleurs handicapés et habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV).

3 672 jeunes pas ou peu qualifiés ont pu s’insérer sur le marché du travail en 2015 grâce aux Emplois d’Avenir. Au total, depuis le démarrage du dispositif en fin 2012, plus de 8 300 jeunes ont bénéficié de cette mesure. Au-delà d’un emploi, celle-ci permet à ces jeunes, avec le soutien d’un tuteur qu’a désigné l’employeur, de suivre des actions de formation si possible qualifiantes, précédées le cas échéant d’une phase de remise à niveau pour les connaissances « socle ».

Des Emplois d’Avenir toujours très convoités

« Nous avons dépassé nos objectifs en 2015 en terme de nombre de contrats signés » précise Marika PETIT, responsable du service « Accès et Retour à l’Emploi » à la Direccte Centre-Val de Loire. « Pour plus de la moitié d’entre eux, ce sont des CDD de 36 mois ou des CDI, à temps plein dans 9 cas sur 10. De plus, 80% de leurs bénéficiaires sont des jeunes de niveau V ou infra [1], soit le cœur de cible visé par la mesure ».
Pour le 1er semestre 2016, l’objectif fixé par le ministère est de conclure sur la région 1 491 nouveaux Emplois d’Avenir. Au 12 mars dernier, 731 jeunes étaient déjà entrés dans le dispositif depuis le début de l’année, soit un taux de réalisation encourageant de 49%.
Reste que l’enjeu va être dorénavant dans les mois à venir d’accompagner les jeunes qui se rapprochent de la fin de leur contrat. Celui-ci ne peut dépasser trois ans et il faut bien sûr aider les jeunes à anticiper leur sortie et à rebondir en trouvant un emploi en contrat de droit commun voire une formation qualifiante.

Le secteur marchand apprécie les CIE

Les objectifs quantitatifs ont également été dépassés pour les « Contrats Initiative Emploi » (CIE) : 3 114 ont été conclus l’an passé par des entreprises du secteur marchand. Début 2016, ils continuent d’être très appréciés puisqu’au 12 mars dernier, 69 % de l’enveloppe semestrielle etait déjà consommée. Compte tenu de cet engouement qui ne faiblit pas, les services de l’État imposent désormais pour un CIE la signature d’un CDI ou d’un CDD de 12 mois minimum (et non plus de 6 mois comme auparavant) afin de permettre la construction de parcours d’insertion et de qualification plus longs pour leurs bénéficiaires.
Enfin les acteurs locaux du service public de l’emploi tenteront en 2016 de promouvoir davantage le « CIE starter » auprès des publics de moins de 30 ans résidant dans les « quartiers prioritaires de la politique de la ville » (QPV). Le coût de ce contrat, est pris en charge par l’État au taux de 45%.

Plus de CAE pour les publics prioritaires

Dans le secteur non-marchand, 8 143 Contrats d’Accompagnement vers l’Emploi (CAE) ont été signés en 2015. Mais là, les objectifs quantitatifs ont été tout juste atteints car il a été plus difficile de convaincre les associations, collectivités locales et autres établissements publics d’utiliser ce type de contrat, pourtant largement pris en charge par l’Etat (de 60 à 90% du SMIC sur la base d’un mi-temps). En effet, ces structures du secteur non marchand sont aussi sollicitées pour accueillir des jeunes en Emplois d’Avenir et ont pour la plupart vu leurs subventions ou leurs dotations publiques diminuer.
Heureusement, le début de l’année semble enregistrer à nouveau un rythme plus soutenu de prescription de CAE. Depuis le 1er janvier 2016, 1 549 CAE avaient été signés au 12 mars dernier, soit un niveau de réalisation de 41% de l’objectif de 3 814 contrats fixé pour le 1er semestre.
« Plus de 90% des CAE sont d’une durée minimum de 12 mois, ce qui laisse le temps au bénéficiaire d’élaborer son projet professionnel et de suivre une formation » indique Marika PETIT. « S’ils bénéficient bien dans 8 cas sur 10 à des demandeurs d’emploi de longue durée (DELD), en revanche, nous devons faire en sorte qu’en 2016, ils soient davantage prescrits aux publics prioritaires de la politique d’emploi, personnes handicapées, seniors, habitants des quartiers mais aussi aux demandeurs d’emploi pris au piège du chômage de très longue durée [2]. Pour faciliter l’insertion de ces derniers, nous avons donc décidé de porter le taux de prise en charge par l’Etat à 90% [3] ».

Notes

[1Niveau BEP, CAP ou infra

[2Inscrits depuis plus de 24 mois dans les 36 derniers mois à Pôle emploi

[3Arrêté préfectoral du 1er février 2016

Articles du même thème :