Professionnaliser les managers de terrain dans la plasturgie

Publié le 10 décembre 2015 | Dernière mise à jour le 15 décembre 2015

« Comment accompagner la conduite du changement et le développement des compétences de l’encadrement de proximité dans les TPE/PME de plasturgie en région Centre ? » C’est pour répondre à cette problématique que se sont engagés la Direccte Centre Val de Loire, l’OPCADEFI et la représentation régionale de la Fédération de la Plasturgie et des Composites. Explications.

C’est dans le cadre d’une action de développement de l’emploi et des compétences (ADEC) que les trois partenaires ont proposé à des PME et des TPE de la région une démarche globale : un diagnostic pour identifier les besoins puis des temps d’ateliers permettant à des chefs d’ateliers ou responsables de production de développer leurs compétences en matière de pratiques managériales, de communication ou d’organisation de l’atelier.
« Notre objectif était de toucher des petites entreprises de production, qui ont des problématiques de développement des compétences et n’ont souvent pas de temps pour les résoudre », explique Martine Salotti, responsable régionale de l’OPCADEFI [1]. « Et dans ces entreprises, les chefs d’ateliers ou managers de proximité sont souvent très expérimentés sur le plan technique mais moins en matière de management. »

Une action innovante à plus d’un titre

« Nous avons commencé par l’identification d’entreprises dont le dirigeant était dans une dynamique de changement et exprimait le besoin de pouvoir s’appuyer sur l’encadrement intermédiaire pour y parvenir. Ensuite, nous avons souhaité concevoir des ateliers qui, à la différence des formations « classiques » en management, s’appuyaient sur des mises en situations réelles spécifiques à la plasturgie mobilisant tous les postes de travail de production (fabrication, assemblage…). Ces ateliers permettaient de simuler plusieurs « run de production » avec, à chaque étape du process, des outils pour améliorer l’organisation, l’implantation des machines, la démarche… Notre but était de proposer aux participants des outils qu’ils puissent ensuite mettre en application dans leur entreprise. Dernier point essentiel : nous avons mis une condition à l’inscription : il fallait que les formateurs puissent au préalable rencontrer dans l’entreprise, le dirigeant pour qu’il exprime son besoin en présence du manager qui faisait ensuite visiter l’atelier. Cela a permis de nourrir les sessions par des exemples concrets. »

Un bilan plus que positif

Lors du dernier atelier, les participants ont exprimé une entière satisfaction. « Tous ont apprécié la méthode et en ont tiré des enseignements qu’ils ont pu mettre en application rapidement », indique Jean Vilain, gérant de Efficient Management, mandaté pour dresser un bilan de l’action.
« La satisfaction est également partagée par les dirigeants des entreprises. Le principal facteur de réussite a été de faire expérimenter les problèmes avant de proposer les réponses. Ils insistent aussi sur la qualité des formateurs qui se sont réellement investis dans les mises en situation. C’est une action qui mériterait d’être démultipliée ! »
L’intérêt de pouvoir échanger avec d’autres entreprises similaires a aussi été souligné par les participants.
« Nous avons engagé à l’automne une seconde session, avec six nouvelles entreprises », poursuit Martine Salotti. « Toutes ont été convaincues après avoir participé à une réunion bilan au cours de laquelle les participants de la première session ont témoigné. » Et compte tenu du succès une troisième session est prévue au printemps 2016 !

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Notes

[1L’organisme paritaire collecteur agréé de la plasturgie

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