"Un emploi industriel génère de 3 à 5 emplois dans les services"
Publié le 25 juin 2015 | Dernière mise à jour le 29 décembre 2015
Qu’est-ce que l’industrie du futur ?
Patrice Greliche : L’industrie du futur n’est pas seulement concentrée sur les enjeux d’automatisation et de robotisation. L’industrie du futur est aussi propre, sobre et sûre pour s’intégrer dans son territoire. Elle est connectée, localement et globalement. Elle est innovante et créative. Et surtout, elle place l’humain au cœur du dispositif, en valorisant les compétences et les conditions de travail.
Cet enjeu de transition vers « l’industrie du futur » est un enjeu soutenu par le gouvernement, dans le cadre de la Nouvelle France Industrielle, pour permettre à chaque entreprise de franchir le pas.
Quel est l’objectif de cette manifestation ?
P.G : Cette deuxième édition de la Conférence Régionale de l’Industrie a pour objectif d’échanger, de débattre et de construire en région Centre l’industrie du futur avec près de 200 acteurs locaux de l’industrie : chefs d’entreprises, partenaires sociaux, centres de recherche, services publics … Il s’agit de donner corps au Contrat de Projet Etat Région, qui s’engage notamment sur l’usine du futur et les filières d’avenir.
Qui est l’invité d’honneur de cette édition et pourquoi ce choix ?
PG : Nous avons le plaisir d’accueillir cette année Denis RANQUE, ex-PDG de Thalès et président du conseil de surveillance d’Airbus, pour replacer nos débats dans une perspective globale. Les secteurs de l’aéronautique et de la défense, que connait bien M. RANQUE, sont essentiels en région Centre-Val de Loire : ils représentent près de 25 000 emplois, soit environ 1 emploi industriel sur 5.
Quels est l’enjeu industriel majeur en région Centre ?
P.G : Troisième région française de sous-traitance, c’est aussi la 10ème région française en termes d’équipement industriel. Si les indicateurs économiques semblent se redresser progressivement, le sursaut économique passera forcément par la relance de l’investissement productif. Les investissements d’aujourd’hui sont les emplois de demain. Un emploi industriel génère de 3 à 5 emplois dans les services associés.
Quelles suites avaient été apportées à la première Conférence en 2014 ?
P.G : Depuis la dernière Conférence, il y a un an en présence de Jean-François DEHECQ, vice-président du Conseil National de l’Industrie, des travaux réguliers ont associé les partenaires sociaux pour construire un plan d’actions en faveur de l’industrie, en se basant sur les contributions des participants à la première édition. Quelques actions parmi les plus emblématiques vous seront présentées ce soir.
Quelles actions concrètes en faveur de l’industrie ?
P.G : Pour soutenir l’investissement, une mesure de sur-amortissement permet désormais d’économiser jusqu’à 13 % de la valeur des investissements. Cette mesure est valable depuis le 15 avril 2015 et a pour objectif de stimuler l’investissement. Elle s’ajoute à d’autres dispositifs existants comme le CICE.
La mobilisation de la Banque Publique d’Investissement permet également d’accompagner les entreprises régionales dans leur développement, avec des prêts « Usine du Futur ».
100 projets régionaux ont été accompagnés de façon renforcée, représentant près de 700 M€ d’investissement, par le référent unique à l’investissement. Ceci permet d’amplifier l’effet des 275 mesures de simplification portées par le Gouvernement.
Quels livrables sont dévoilés lors de la manifestation ?
P.G : 6 vidéos de témoignages de dirigeants de PME et un fascicule support ont été dévoilés pour expliquer ce qu’est l’industrie du futur, grâce à des exemples simples et accessibles.
NB : Vous pouvez découvrir ces documents en cliquant dans les vignettes figurant ci-contre dans le bandeau droit.