Le maraîchage biologique comme outil de réinsertion professionnelle
Publié le 20 juin 2014
Personnes handicapées, jeunes sans emploi, travailleurs âgés, personnes sous main de justice, gens du voyage… Situé à Voves (28), le jardin d’insertion Soli-Bio accueille des personnes en difficulté et leur propose un emploi en Contrat Unique d’Insertion (CUI). Dans cette structure née il y a quatre ans en Beauce, on plante, on produit et on vend des légumes biologiques. « Nous recréons une micro-société en mixant les profils. Notre but est d’améliorer la situation des personnes » explique Claire Genova, directrice et co-fondatrice de Soli-Bio. 160 paniers de légumes sont distribués chaque semaine aux adhérents. Au-delà du travail de la terre, l’objectif de l’équipe n’est pas de faire de ces hommes et de ces femmes des maraîchers professionnels mais de les remettre sur le chemin de l’emploi. « Ici, ils ont des , une hiérarchie, des collègues, des consignes à respecter, confirme Marianne Doreau, conseillère en insertion professionnelle. Une fois les habitudes de travail reprises, nous accompagnons les salariés dans l’élaboration d’un projet professionnel. »
Soli-Bio est une transition, un endroit pour apprendre et reconquérir l’estime de soi. Arrivée il y a un an après avoir vécu dans la rue, Typhaine l’a bien compris : « Je prends le temps qu’il faut pour aller de l’avant, confie-t-elle. C’est un tremplin pour moi. J’ai repris goût au travail. » Pendant les ateliers proposés par la coach et formatrice Dominique Rayon, la jeune femme a réalisé qu’elle avait « toujours peur de mal faire et n’osait pas prendre d’initiatives ». Depuis qu’elle a découvert le maraîchage, la jeune femme se dit plus sereine et plus patiente. Elle a retrouvé un logement et va bientôt passer son permis de conduire. Travailleur handicapé et super- viseur des paniers de légumes, Bruno cherche un emploi de gardien de déchetterie avec l’aide de la conseillère socio-professionnelle. Il est donc prêt à sortir de la structure, un peu à contre-cœur :
« J’aimerais rester plus longtemps chez Soli-Bio parce que je m’y plais et que j’ai pris des habitudes… » Des propos qui n’étonnent guère Alison Pelleray, responsable de l’Espace Insertion Chartrain au Conseil général d’Eure-et-Loir (28) et qui oriente des bénéficiaires du RSA vers le jardin d’insertion : « Soli-Bio est là pour remettre les gens sur les rails. »
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